samedi 26 septembre 2009

Savoir pourquoi

Aura-t-il tout ou peu dit sur la question ? Ksentini qui a entamé une véritable campagne auprès de l’opinion publique nationale en faveur de ce projet dont il n’a pas encore défini les contours et les objectifs, sait que sa mise en œuvre sera difficile voire impossible.

Farouk Ksentini a félicité le leader libyen pour avoir enfin libéré les prisonniers algériens détenus et même torturés pendant des années dans les geôles libyennes. Le président de la commission nationale consultative de la promotion et de la protection des droits de l’homme a évité de commenter le chantage à la Al-Kadhafi qui, dans l’affaire des prisonniers algériens, n’a pas respecté les règles d’amitié et de bon voisinage avec l’Algérie. Ksentini avance comme argument l’absence de prérogatives de sa commission dans ce genre de conflit. Et dans le cas où la torture serait avérée, la commission n’y pourrait pas grand-chose sauf la déplorer.

Mais le sujet, qui a largement marqué l’intervention de Farouk Ksentini, a été l’amnistie générale qu’il considère inévitable “pour redonner un nouveau souffle à la réconciliation nationale”.

Aura-t-il tout ou peu dit sur la question ? Ksentini, qui a entamé une véritable campagne auprès de l’opinion publique nationale en faveur de ce projet, dont il n’a pas encore défini les contours et les objectifs, sait que sa mise en œuvre sera difficile, voire impossible.

En effet, si le président de la République, en l’évoquant pour la première et seule fois quelques jours avant sa réélection, a bien signifié un certain nombre de conditions en vue de son éventuelle réalisation, c’est que le projet de l’amnistie générale, cher aux partis islamistes, exige un retour définitif à une situation sécuritaire assainie avec “zéro” attentat où les algériens pourront voyager de jour comme de nuit dans les endroits les plus reculés sans craindre quoi que ce soit.

Il est vrai, en revanche, que la situation sécuritaire a connu d’importantes améliorations grâce à une mobilisation des services de sécurité qui ont pu venir à bout des groupes terroristes soumis à d’intenses pressions aussi bien internes qu’externes après le démantèlement des réseaux de financement et de soutien un peu partout dans la région maghrébine.

La concorde civile ainsi que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ont permis de ramener sur le droit chemin des milliers d’Algériens égarés sur les routes du fanatisme. Ceux qui ont refusé et continuent de tuer leurs frères et sœurs au nom de l’islam, ou pour servir les visées occultes et dangereuses du terrorisme international, accepteront-ils demain de déposer les armes ?

Par :Salim Tamani

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