samedi 26 septembre 2009

On s’en doutait !

Pourquoi des noms aussi illustres risqueraient-ils une crédibilité qu’ils ont si bien préservée jusqu’à présent alors que la politique partisane n’est plus à l’honneur dans le pays ?

M. Abdelhamid Mehri, l’ancien secrétaire général du FLN, a catégoriquement démenti les informations de presse le désignant parmi les participants à une conférence nationale annoncée par les «fidèles à l’ALN/FLN» pour le 30 octobre prochain, c’est-à-dire la veille de la commémoration du déclenchement de la guerre de libération contre la France coloniale. Le démenti était bien sûr attendu par les observateurs qui, avouent-ils, voient mal l’homme s’amuser à redresser le FLN et la «famille révolutionnaire» de… l’extérieur.

Ni d’ailleurs Mohamed Salah Yahiaoui, l’autre ancien SG du FLN donné avec le commandant Lakhdar Bouregaa et le colonel Youssef Khatib, de la Wilaya IV historique, comme partie prenante d’une action que d’aucuns perçoivent comme la préparation du coup d’Etat le moins discret et probablement le plus rigolo de l’histoire de l’humanité. Pourquoi des noms aussi illustres risqueraient-ils une crédibilité qu’ils ont si bien préservée jusqu’à présent alors que la politique partisane n’est plus à l’honneur dans le pays ?

Les partis politiques ne font plus la décision ! Ni même l’événement. La une des journaux est plus occupée par les patrons d’entreprises que par les chefs de partis politiques. Leurs articles font parler plus d’experts économiques ou de diplomates étrangers que des personnalités politiques. Aujourd’hui, ce sont bel et bien l’informel, le banditisme, la violence et la harga qui, en plus de la misère, logent à la une de nos journaux.

Les partis politiques, qui généralement ne comptent pas sur les cotisations, n’ont plus que des positions bateau à exprimer. Et il leur faut parfois plonger dans l’excentricité jusqu’à défendre les… harkis et leurs parrains pour se distinguer et attirer ainsi quelque peu l’attention. Cette situation plaît-elle en Algérie ? Il est évident que non ! Il est évident que les Algériens aspirent à mieux.

Pour rectifier le tir, M. Mehri, qui ne désespère pas, nous invite à privilégier «les idées, les programmes et les positions politiques clairvoyantes» plutôt que les conflits et les rivalités individuelles. Un sage conseil dispensé à quelques encablures du congrès du FLN, le parti à… abattre.

Par Mohamed Zaâf

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire