La solidarité intergénérationnelle, qui est le fondement même de la retraite, doit, par conséquent, s’exprimer par une meilleure équité dans la répartition de la rente pétrolière : seule mamelle nourricière de l’Algérie.La fédération nationale des travailleurs retraités n’est pas du tout contente des décisions de la dernière tripartite dont elle attendait pourtant un geste fort.
Sa colère, à la mesure de ses attentes alimentées par les promesses de Sidi-Saïd d’arracher une augmentation du montant des pensions, elle l’a exprimée hier dans un long communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat fédéral. La FNTR s’interroge sur la volte-face des “représentants du pouvoir” qui ont escamoté la question des retraites, pourtant prévue à l’ordre du jour. Une interrogation légitime, d’autant plus que le gouvernement lui-même avait reconnu la situation précaire des retraités, victimes d’une inflation structurelle qui rend aujourd’hui dérisoires leurs maigres pensions.
La mauvaise humeur de la FNTR est légitime à plus d’un titre. cependant, elle doit avoir raison, car le Premier ministre, lors de sa conférence de presse qui avait suivi la tripartite, avait promis “un geste de solidarité” à l’égard de cette catégorie sociale.
Le groupe de travail UGTA/gouvernement, devant faire des propositions, est déjà mis en place et doit entamer son travail aujourd’hui. Suite à quoi le Conseil des ministres prendra des décisions pour donner corps à ce geste de solidarité. Et le plus tôt serait le mieux pour les retraités qui n’en peuvent plus et qui ne comprennent pas non plus que, par ailleurs, des augmentations à tout-va sont accordées aux actifs.
La solidarité intergénérationnelle, qui est le fondement même de la retraite, doit, par conséquent, s’exprimer par une meilleure équité dans la répartition de la rente pétrolière : seule mamelle nourricière de l’Algérie. Il est vrai que la retraite est un problème planétaire qui touche même les pays affichant une croissance à deux chiffres. Chacun de ces pays y va de sa stratégie pour pérenniser le système. Et l’Algérie doit, à son tour, trouver les mécanismes idoines pour que les retraités ne soient plus une variante d’ajustement dans le cadre des équilibres budgétaires. Question de solidarité nationale.
Ouali Omar
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