vendredi 7 octobre 2011

Israël ne veut pas de la paix!

On a appris, hier, que Tel-Aviv a donné son accord pour la construction de 1100 nouveaux logements à Jérusalem. Paris a, sans équivoque, qualifié cette décision de «provocation» tandis que d'autres pays ont été plus mesurés.

Il y a dans la démarche du pouvoir israélien une volonté suicidaire de défier le monde entier. On a appris, hier, que le gouvernement de ce pays a donné son accord pour la construction de 1100 nouveaux logements à Jérusalem. C'est une façon de rejeter purement et simplement le processus de paix. «Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de nouveau. Nous planifions à Jérusalem, nous construisons à Jérusalem, un point c'est tout, de la même façon que les gouvernements israéliens l'ont fait depuis la fin de la guerre de 1967», a déclaré, hier, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien dans une interview au Jérusalem Post.

Toutes les réponses sont contenues dans cette déclaration. Pas de gel des implantations que Mahmoud Abbas pose comme préalable à la reprise des négociations avec l'Etat hébreu. Pas de retour aux frontières de 1967 comme proposé par le président américain Barack Obama. Israël ne veut pas de la paix et cela depuis toujours. La situation de guerre permanente l'arrange.

C'est ainsi qu'il compte atteindre l'objectif du Grand Israël que tout le monde a tendance, ou fait semblant, à oublier. Il ne lâchera pas sa position de petit pays «victime» de ses voisins arabes qui «l'encerclent» sur toutes ses frontières. Comme il «fructifie» la Shoah depuis 60 ans en culpabilisant toutes les nations qui s'aviseraient de trouver à redire sur ses exactions contre le peuple palestinien en n'épargnant ni hommes, ni femmes, ni vieillards, ni enfants.

De la haine à l'état pur. L'annonce des nouvelles constructions a aussi pour but de dire toute la considération qu'ont les dirigeants israéliens sur la reconnaissance ou non, à l'ONU, de l'Etat palestinien. Comme il n'a jamais d'ailleurs reconnu une quelconque de ses résolutions depuis 1948. Tout ce mépris, toute cette arrogance qu'on peut mettre au compte d'une délinquance politique qui n'a pas son pareil dans l'histoire de l'humanité.

Un «petit» pays qui défie la planète toute entière. Et les puissants de ce monde qui font semblant de désapprouver sans se faire écouter. Saeb Erekat, le chef des négociateurs palestiniens, l'a bien dit en déclarant qu'avec «ces nouvelles colonies Israël dit 1100 «non» à la reprise des négociations, à la solution à deux Etats, donc les Américains, les Européens, les Russes et l'ONU sont confrontés à 1100 «non» de la part de Netanyahu: son gouvernement a choisi les colonies et pas la paix». Nous ajoutons que quand on ne veut pas la paix, on cherche forcément la guerre. Hillary Clinton se déclare «déçue» par cette annonce. Encore heureux. Londres appelle Israël à revenir sur sa décision. Quel angélisme. Catherine Asthon, chef de la diplomatie européenne, «regrette» ces nouvelles constructions. Quelle fermeté. Et Abbas qui continue à demander «un gel complet» de la colonisation. Quel rêveur.

Contre toute attente, c'est Paris, par la voix du Quai d'Orsay, qui fait preuve de plus de lucidité en qualifiant ces nouveaux logements de «provocation» d'Israël. Et c'est bien de cela, malheureusement, qu'il s'agit. Comme pour aller dans le sens de la position française, l'ambassadrice d'Israël en Russie, Dorit Golender, confirme que «dans la situation actuelle, Israël est prêt à toute évolution des événements, y compris une escalade des tensions sur les territoires contrôlés par les Palestiniens».

Une nouvelle confrontation dans la région ne semble pas être bien loin. Deux scénarios seulement se présentent devant une telle situation. Sachant que le monde ne connaîtra la paix qu'avec le règlement du conflit israélo-palestinien, ou bien tous les pays se liguent pour faire plier Israël sinon la preuve sera donnée que c'est bien Israël qui dicte ses volontés sur les cinq continents. En d'autres termes ou le monde «se couche» et se laisse «mener» par Tel-Aviv et à son bon vouloir, ou alors il se ressaisit et maîtrise l'Etat rebelle dans l'intérêt bien compris de l'humanité toute entière.

Pour l'instant, c'est le premier scénario qui se déroule. S'il n'est pas contrarié à temps, l'histoire que nous laisserons aux futures générations sera peu glorieuse pour le genre humain. Il n'est surtout pas dit, dans ce cas, que ces futures générations ne se soulèveront pas pour laver l'affront fait à leurs aînés. Nous serions alors, actuellement, dans une nouvelle guerre de cent ans. Pas de quoi être fiers devant l'histoire!

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