vendredi 7 octobre 2011

Et maintenant, les pitbulls !

Ils agressent maintenant avec des pitbulls. On ne connaît pas le prix d'un pitbull, mais on sait qu'en posséder un est un luxe qui n'est pas à la portée des modestes bourses. On connaît aussi «l'autre prix», puisque de futés criminels utilisent cette race de chiens, inconnue chez nous il n'y a pas encore longtemps, pour régler des comptes ou détrousser de paisibles citoyens sans défense.

L'horreur. Ils doivent coûter cher, ces chiens. Ils sont à la mode et ne mangent que de la viande, paraît-il. Mais c'est un bon «investissement» qui doit rapporter.

On ne lésine pas sur le prix quand il s'agit d'acquérir un outil de travail performant. ça s'appelle la modernisation des moyens d'action. Les temps sont durs pour tout le monde. Tellement durs que les victimes faciles, les physiquement faibles et les psychologiquement fragiles se mettent à la résistance.

Avant, il suffisait de leur dire : «c'est une agression !» et ils se mettaient à trembler comme des feuilles en vidant les poches et en jurant qu'il n'y a rien de caché dans les chaussettes. Puis, on est passé à la «planche», cette technique qu'on croyait infaillible avant de se faire de moins en moins efficace.

Puis la bombe lacrymogène, mais il paraît qu'il y en a de plus en plus qui «en redemandent» en montrant des aisselles prêtes à se faire arroser de ce «parfum» un peu fort. Vieil instrument mais jamais dépassé, le couteau faisait encore recette il n'y a pas si longtemps, mais les temps étant de plus en plus durs et la résistance de plus en plus problématique, les travailleurs ont constaté que les petites lames ne faisaient plus peur.

Désormais il faut donner des coups, faire couler le sang, prendre le risque de tuer, alors qu'il suffisait autrefois de montrer le bout du canif ou de faire claquer le cran d'arrêt pour se faire tout remettre. L'épée alors, il faut terroriser, prendre et partir sans laisser de trace.

Trop encombrant tout de même et puis ça rappelle les «autres». Les voleurs-agresseurs ne font pas de politique, ils travaillent et ils ont souci de la performance. De la discrétion aussi. Mais comment diable sont-ils passés aux pitbulls ?

Ils sont le contraire de la discrétion, ils n'ont pas encore fait leurs preuves, ils coutent cher, ils ne mangent que de la viande et ils sont trop proches des dobermans pour tenir la… politique à distance respectable !

Slimane Laouari

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