jeudi 25 août 2011

Quel jour va «tomber» l'Aïd ?

L'attente de l'Aïd est toujours aussi stressante pour le ventre et le porte-feuille, mais, piètre consolation, il paraît que cette année, elle nous épargnera la douloureuse nuit du doute qui ne sera de ce fait qu'une formalité. On ne connaît pas les performances de cette association d'astronomie au nom aussi mystérieux que le secret de l'univers

, ni ses états de service scientifiques, mais elle aura certainement servi à quelque chose si sa certitude annoncée que l'Aïd «tombera» le mercredi 31 août est retenue, ce qui semble être une évidence pour tout le monde.

Ce n'est pas vraiment sa vocation, mais si l'association «Cirius» pouvait dans la foulée nous expliquer par quel glissement – en fait c'est de dérapage qu'il est question en l'occurrence – sémantique disent que l'Aïd va «tomber», alors qu'en fait elle arrive, puisque c'est le Ramadhan qui tombe en tirant une révérence saluée bien bas. Toujours au sujet des explications, c'est notre mère nourricière Sonatrach qui nous en doit une.

Pourquoi les responsables de notre compagnie pétrolière ont-ils fait appel à autant de «cabinets d'audit et conseils» pour seulement les «assister» dans le contrôle interne de ses structures et de celles de ses filiales ? Combien y en avait-il avant ? A partir de quel nombre de cabinets peut-on espérer réduire le nombre de scandales et à partir de quel seuil peut-on espérer en finir ?

Au registre des piètres consolations, on peut compter celle de la signature de Hassan Yebda au FC Grenade, un sombre club espagnol qui vient d'accéder en première division. C'est déjà mieux qu'Oum Salal, Lakhouia et El Djeich, les clubs émiratis qui se sont payé les «cadres» de l'équipe nationale en nous révélant que ces derniers se payaient nos têtes.

Yebda ne fait pas moins en déclarant avoir «opté» pour «un club qui me respecte», sachant que c'est la seule offre qu'il a eue, et qu'il a acceptée au pied levé, en faisant une monumentale concession salariale. Mais on n'a jamais attendu des footballeurs qu'ils nous disent tout. On n'attend d'ailleurs plus grand-chose, en dehors de l'Aïd. Et l'Aïd n'a pas vraiment besoin d'être attendu, puisqu'il arrive de toute façon. Même si on continue à dire qu'il va «tomber».

Laouari Slimane

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