dimanche 27 décembre 2009

Un oignon dans le coffre-fort !


Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Avis à la population. Une des souris utilisées dans les tests des lots de vaccins contre la grippe A s’est échappée de l’Institut Pasteur. Prière à toute personne qui la croiserait de la signaler aussitôt aux autorités. Elle est facilement reconnaissable.

5 pattes. 3 yeux. 2 queues.
Et un fort accent anglais !

Le projet est très avancé. D’ailleurs, peut-on encore parler de projet seulement ? Assurément, non ! Il s’agit d’un processus déjà en cours. L’achat et la réception des premiers lots ont eu lieu ce week-end. Et l’avantage avec cette marchandise-là, c’est qu’elle n’a pas besoin de passer par l’Institut Pasteur pour homologation. Elle est déjà chez les premiers marchands, bien contents de l’arborer sur leurs étals. Il s’agit de cloches en verre. Désormais, c’est sous ces cloches en verre que vos légumes et fruits seront exposés à votre vue, et à votre vue seulement. Dans un second temps, l’Algérie réceptionnera des systèmes d’alarme hypersophistiqués. Les mêmes que ceux utilisés dans les grands musées du monde. Ces alarmes seront couplées aux cloches en verre et se déclencheront automatiquement dès que l’une des cloches sera soulevée ou tout simplement bougée par des mains malveillantes. Ce dispositif déjà fort impressionnant déployé autour de «nos» fruits et légumes devrait très vite se voir doubler d’une couverture d’assurance conséquente. Alger attend d’ailleurs d’un instant à l’autre l’arrivée d’une délégation composée des plus grandes firmes d’assurance de la planète afin d’examiner avec elles, sur place, ici même, les devis qu’elles proposent pour assurer de manière convenable nos pommes de terre, nos navets, nos oignons et autres oranges. Les autorités réfléchissent en parallèle à un système de puces électroniques d’identification de chaque produit maraîcher. Un marquage des fruits, comme on marque les bovins. Plusieurs firmes internationales spécialisées dans l’identification électronique sont en course et devraient bientôt soumissionner. En plus de cette puce, certains fruits, ceux dont le prix dépasse l’entendement des plus robustes d’entre nous, seraient aussi équipés d’un bracelet électronique pouvant, le cas échéant, en cas de rapt, de kidnapping par exemple, aider les services de sécurité à localiser et à libérer les produits otages. Je n’ai pas encore le détail des autres mesures tendant à totalement sécuriser les marchés des fruits et légumes en Algérie. Mais ce dont je suis sûr, c’est que, bientôt, ces mêmes marchés feront pâlir de jalousie les bijouteries de la place Vendôme, à Paris. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L. 

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