mardi 6 octobre 2009

Tirer les leçons…

Ce n’est pas la première fois que le constat s’impose, mais la réédition des mêmes faits impose les mêmes conclusions. Il n’y a pas pire facteur de démobilisation, éclaboussant au passage une cause et la revendication qui va avec, qu’une action, une grève par exemple, qui n’est pas ou très peu suivie. Sauf, évidemment, aux yeux des syndicats initiateurs de cette grève.

De deux choses l’une : soit la journée de protestation a été mal préparée, soit les arguments avancés ne sont pas convaincants. Soit, troisième éventualité, les syndicats autonomes se sont essoufflés en cours de route, le retour des vacances n’ayant pas été aussi tonitruant qu’ils ne l’ont espéré.

Pourtant, sur ces mêmes colonnes, on avait salué le caractère «civilisé» de cette grève, dès son annonce, au moins parce qu’elle tranchait avec la sempiternelle promesse d’«illimité» qui accompagnait à chaque fois ce genre de préavis. Les syndicats sont assez grands pour tirer leurs propres conclusions sur cet échec.

Ils se doivent de regarder la réalité en face et réviser leurs formes de lutte, pour que plus jamais elles ne portent préjudice au mouvement syndical lui-même, ni aux élèves, éternellement pris en «otage», selon l’expression consacrée et de moins en moins usurpée.

A ceci près qu’il se trouvera toujours des relais pour amplifier des actions qui n’ont pas eu lieu et pour qualifier de «paralysie» une grève qui n’est suivie que par ses promoteurs. Et c’est ce genre d’intox et de mensonges qui encourage les grévistes potentiels à rééditer les mêmes erreurs, dont ils sont les seuls à essuyer les effets boomerang.

N.S.

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