samedi 5 septembre 2009

La Françafrique se… cultive

Qui parmi nous a imaginé que les Français entreprendront la traversée de la Méditerranée pour venir épauler les Algériens à leur insu en s’embarquant dans l’aventure du festival panafricain bis ? Les Français ont tenu en effet un panof en plein Panaf ! Une prouesse inédite mais qui, il faut en convenir, sonne comme… un faux barrage culturel. Les Français de l’association «Triangle France» ont réussi une cavalière harga artistique. Culturellement parlant, l’offensive consolide et complète la chorégraphie alaouite de Mosta, mais on ne sait si nos cousins y participaient cette fois ou non.

Contrairement au Centre culturel français et aux gens du fameux «hizb», les Algériens n’étaient pas au courant. Tels le cocu, ils furent les derniers à savoir. Pourtant, les quelque 400 personnalités invitées par Triangle France comptaient parmi elles des officiels dont des représentants du ministère de la Culture. L’Algérie, à l’image de Dar khali Moh ? Est-il possible que l’équipe de Triangle France réussisse à investir en douceur la capitale de la RADP, là ou échouent les gens du GSPC qui, conformément à la LFC, sont majoritairement autochtones ? Soit !
Mais si d’un côté les Algériens disent qu’ils ne savaient pas qu’on leur organisait un festival sous leur tente, les Français disent qu’ils ne savaient pas qu’on devait frapper à la porte avant d’entrer, puisqu’on leur a toujours dit qu’à la khaïma ce n’est pas nécessaire et que les tentes en sont dépourvues. Puis, on nous dit qu’entre le 6 et le 8 juillet 2009, le Panof a organisé des spectacles !

Or l’organisation d’un spectacle a généralement aussi un but lucratif. Et si tel était le cas des organisateurs du Panof, qui alors s’est occupé de la billetterie ? De la recette ? Et, question qui est évidemment susceptible d’intéresser les services de M. Djoudi, l’Etat a-t-il prélevé son dû de ces recettes au profit du Trésor public, comme on y veille scrupuleusement paraît-il en France ? Ignorer le Panof c’est l’aider à entrer exagérément dans l’histoire. Alors, les partis politiques, leurs redresseurs, ceux en voie de constitution pourront s’en inspirer pour les réunions sans… autorisation.

Par Mohamed Zaâf

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