mercredi 23 septembre 2009

Connectivité

Resteront les “B2B” ou les rencontres bilatérales à prévoir en marge du sommet de l’ONU et qui revêtent une dimension importante pour notre diplomatie au-delà des jeux de coulisses.

Le président Bouteflika entame sa rentrée diplomatique en participant à la 64e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Une opportunité pour évoquer le rôle de la diplomatie algérienne ces dix dernières années dans la préservation de la paix mondiale, notamment sa contribution dans la crise nucléaire iranienne et la situation au Proche-Orient surtout que Washington est dans l’attente d’une réponse par rapport à sa demande d’une normalisation des pays arabes avec Israël.

Pour Alger, il sera certainement question de réaffirmer ses positions traditionnelles par rapport à des dossiers lourds surtout que la situation n’a pas connu d’évolutions telles que souhaitées par l’Organisation des Nations unies elle-même, otage des lobbies et des jeux de puissance.

S’il n’est pas d’à-propos d’évoquer ici l’inefficacité de l’ONU dans son fonctionnement actuel, et l’histoire l’a démontré depuis la création de l’État d’Israël jusqu’aux guerres menées contre l’Afghanistan et l’Irak, la tenue de ses Assemblées générales permet tout de même de mettre à nouveau sur la table le droit international tel que défini par la Charte des Nations unies. Elles permettent aussi de parler des cas de décolonisation non encore réglés tels que celui du Sahara occidental comme il s’agit d’une opportunité pour les pays du Sud ou communément appelés pays du Tiers-Monde de revendiquer “le droit d’avoir des droits”, comme celui qui fait polémique maintenant à savoir l’accès au nucléaire civil à des fins de développement.

Le chef de l’État, rompu à ce genre de cérémonial, saisira cette occasion pour mettre en lumière, au moment où les “qui-tue-quistes” repartent en campagne contre les institutions de la République, le rôle de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme international, même si cette contribution à la paix régionale et mondiale n’a pas été suffisamment exploitée par les Algériens.

Resteront les “B2B” ou les rencontres bilatérales à prévoir en marge du sommet de l’ONU et qui revêtent une dimension importante pour notre diplomatie au-delà des jeux de coulisses. Bouteflika-Sarkozy et la visite du chef de l’État en France, Bouteflika-Obama et l’avenir des relations algéro-américaines, Bouteflika-Moubarak ou encore Bouteflika-Medvedev vu les accords d’armement signés entre les deux pays.

C’est à l’issue de ces discussions qu’on aura la vraie température de l’état de la connectivité de l’Algérie dans le monde.

Par : Salim Tamani

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