mercredi 23 septembre 2009

La LFC, une bombe nucléaire

Bruno Tertrais sort sa sarbacane et nous expédie une fléchette des plus venimeuses en guise de vœux de l’Aïd. Cependant, son livre le Marché noir de la Bombe, sert quelque part à retaper le moral des Algériens, très mal logés ces derniers temps dans les classements internationaux. Tertrais nous apprend, en effet, que nous sommes des supermans du nucléaire et que, dans ce domaine, Israël, le pilleur d’organes, ne nous arrive pas à la cheville.

Tertrais ne pipe mot non plus sur le gentil programme du makhzen, le téméraire allié d’Israël dans la région. En plus d’une volonté de dissimulation, Tertrais nous prête une compétence et des ambitions nucléaires militaires qui n’ont d’existence que dans les faussetés vicieuses qu’il publie, à la satisfaction des maîtres chanteurs. A contrario, la réalité du terrain nous dit que c’est une Algérienne, Mme Taous Ferroukhi, notre ambassadrice à Vienne, qui vient de présider, au nom de l’Algérie, la 53e session de la conférence générale de l’AIEA.

Une occasion pour notre ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, de réitérer «l’engagement constant de l’Algérie pour une utilisation pacifique et sûre de l’énergie nucléaire et l’importance cruciale de la coopération internationale pour toutes les applications de cette source d’énergie en appui aux efforts nationaux de développement et de mettre en exergue le rôle unique de l’Agence internationale de l’énergie atomique à cet égard».

Cela dit, il faut maintenant relever que l’écrit de Tertrais nous atterrit sur la tête à un moment où nos relations avec nos anciens bienfaiteurs gagnent drôlement en indépendance si l’anecdote des frégates et autres hélicoptères s’avère fondée, alors que les cris de douleur du port d’en face commencent à se faire aussi stridents que ceux… d’Oujda.

Quant au nucléaire militaire et au danger de son usage, Tertrais et compagnie devraient plutôt se rappeler les propos de Jacques Chirac en 2006 et plus tard ceux de son successeur qui ne peuvent honnêtement être donnés pour rassurants. Quant à l’Algérie, on a d’autres… porcs à fouetter. Pour les Tertrais et consorts, on n’a à offrir que de la poésie léguée par… Cambronne.

Par Mohamed Zaâf

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