dimanche 9 octobre 2011

Nadir Moknache revient à son «harem» au Maroc

Après deux ans de stand-by et de réflexion, le réalisateur algérien Nadir Moknache reprend sa caméra et entame, depuis le 4 octobre, le tournage de son quatrième long métrage, «Goodbye Morocco» à Tanger au Maroc. Il revient ainsi sur la terre qui a donné naissance à son premier film «Le Harem de Mme Osmane» et qui contribua à propulser sa carrière cinématographique en Europe et surtout dans le Maghreb. Ce film suit un couple d'amants composé d'une Marocaine (Lubna Azabal) et d'un Franco-Serbe (Rasha Bukvic), travaillant à la construction d'une villa de luxe à Tanger. Alors que des tombes chrétiennes du IIIe siècle sont découvertes lors des travaux de terrassement, l'un des ouvriers du chantier disparaît mystérieusement. Le tournage durera sept semaines et passera par Lyon et Casablanca.

«Goodbye Morocco» a obtenu l'avance sur recettes, il est soutenu par le Programme MEDIA, Rhône-Alpes Cinéma, Cinémage, Cofinova, la Procirep et Films du Losange. Produit par Blue Monday (France), et coproduit par France 2 Cinéma et Need Productions (Belgique). Il devrait arriver dans les salles françaises fin 2012. Ainsi, après le semi-échec de son dernier film «Délice Paloma» en 2007, le réalisateur a décidé de prendre du recul et de réfléchir à une nouvelle production en décalage avec l'Algérie.

Lors d'un entretien dans El Khabar, il avait déjà annoncé la couleur en déclarant que son prochain film ne se fera pas en Algérie et que Biyouna ne figurera pas dans le casting. Cette dernière a bien compris le message puisqu'elle a entamé une nouvelle carrière avec Aïcha et la réalisatrice Yamina Benguigui. Le réalisateur reprend en revanche Loubna Azabal, la comédienne belge d'origine marocaine, qui a été la vedette sulfureuse dans «Viva l'Algérie» et qui explosera sur les écrans internationaux avec le film canadien «Incendies» en 2010. Comme pour le film «Viva l'Algérie», Nadir Moknache adore mettre le nom du pays dans le titre du film comme pour indiquer sa nationalité. Mais Nadir Moknache ne dresse pas comme dans le film algérien un constat sur la société algérienne, mais expose les richesses intérieures et extérieures du Maroc.

Le Maroc est même jalousé par Israël, puisque l'Etat hébreu n'admet pas que des films israéliens soient tournés à Ouarzazate. Les autorités israéliennes ont même annoncé, début septembre, l'adoption de mesures incitatives afin de favoriser la multiplication des tournages dans le pays. Yoram Honig, réalisateur et directeur du Fonds du film de Jérusalem, trouve «absurde» que les films se déroulant à Jérusalem soient filmés à Malte, au Maroc et en Grèce. Actuellement, moins de 10 films étrangers (dont la plupart sont européens) sont tournés chaque année en Israël, alors que dans le même temps, le Maroc accueille entre 20 et 30 tournages, y comprend des productions impliquant des réalisateurs algériens comme Nadir Moknache.

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