dimanche 9 octobre 2011

LA SECRÉTAIRE D'ÉTAT FRANÇAISE À LA JEUNESSE : Jeannette Bougrab aujourd'hui à Alger

Ce déplacement vise essentiellement à explorer de nouvelles modalités de coopération.

Dans un entretien réalisé par Tout Sur l'Algérie, Jeannette Bougrab, secrétaire d'État française à la Jeunesse, qui effectue à partir d'aujourd'hui une visite de travail de deux jours en Algérie, revient sur les relations, parfois tumultueuses, entre l'Algérie et la France.


Bougrab, qui devra rencontrer plusieurs ministres algériens, à savoir El Hachemi Djiar, Mohamed Benmeradi, Tayeb Louh et Halim Benattalah, souligne le caractère symbolique de sa seconde visite en Algérie, la première ayant été effectuée avec Jacques Chirac en 2004.


Bougrab se réjouit de ce voyage et a déclaré: «Mon rêve est aujourd'hui exaucé. Je suis convaincue pour ma part que l'Algérie est suffisamment forte pour se réconcilier avec tous ses enfants quelle que soit leur histoire...» Répondant à TSA, qui voulait savoir pourquoi les jeunes Algériens n'obtiennent pas facilement des visas pour la France, la diplomate a indiqué que «la France délivre chaque année près de 140.000 visas. Le taux de refus est en forte baisse. L'Algérie bénéficie en outre d'un régime favorable par rapport aux autres États, issu d'une convention bilatérale de 1968, nous devons travailler ensemble pour améliorer les conditions d'accès au visa.»


Expliquant l'objet de sa visite en Algérie, qu'elle effectue à l'invitation de son homologue algérien Hachemi Djiar, la Secrétaire d'Etat a mis en avant la «forte attente de la jeunesse française à l'égard de l'Algérie, et réciproquement». La jeunesse doit être au coeur de nos relations bilatérales, de ce partenariat d'exception. (...) Je vais évoquer notre système de volontariat en France...et «Je serais très heureuse qu'un dispositif de ce type puisse bénéficier à de jeunes Algériennes et Algériens.»


A la question de connaître le but précis de ce déplacement, elle dira que sa visite «vise essentiellement à explorer de nouvelles modalités de coopération. J'aurai de plus le privilège de rencontrer le ministre de l'Industrie et des PME, M. Benmeradi et je rencontrerai de jeunes entrepreneurs». Elle soulignera en outre: «La question de l'emploi, de l'autonomie pour les jeunes est un enjeu fondamental pour nos deux pays.»


A l'approche de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance en 2012, êtes-vous favorable à des excuses ou une repentance de la part de la France comme le demandent les Algériens? s'est enquis TSA. Lui répondant, Bougrab émet le triptyque de «Courage» pour surmonter les nombreux obstacles liés à des malentendus, «Égalité» dans nos relations marquées trop longtemps par l'inégalité et le «Respect mutuel» dans les échanges.


Quel message souhaite-elle transmettre aux jeunes Algériens à la lumière du printemps arabe? Elle a tenu à louer le riche «potentiel de développement de l'Algérie... Sa jeunesse est son joyau, 70% de la population algérienne a moins de 30 ans. Alors ayez confiance en l'avenir, croyez en vous», a-t-elle insisté.


Quant à la jeunesse arabe, elle a souligné qu'elle a «défié toutes les diplomaties» Parlant de sa nomination au poste de ministre de la Jeunesse en France, elle a écarté son caractère «symbolique mais d'une volonté et d'une réalité de la vie politique française...» Enchaînant avec la situation des jeunes issus de l'immigration en France, qui sont nombreux à souffrir de la discrimination, notamment à l'emploi, elle a regretté que «la question de la discrimination, hélas, demeure. Mais il faut voir qu'elle est liée aux conditions sociales, au sexe, aux territoires...»

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