dimanche 9 octobre 2011

La chasse est ouverte

L’agitation politique bat son plein, à mesure que s’approche l’échéance des élections législatives du printemps prochain. Hasard du calendrier, cette agitation intervient au moment où le parlement devait entériner les réformes politiques promises par le président Bouteflika.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les alliés du président Bouteflika, le FLN notamment, qui se sont attaqués aux réformes, voulant les vider de leur sens. Même si Belkhadem a tenté, hier, de nuancer ses propos, en affirmant que les nouveaux partis, en attente d’agrément, seront de la partie, il n’en demeure pas moins que le patron du FLN a franchi le pas fatal. Embourbé dans une crise récurrente avec le courant des “redresseurs”, confronté depuis peu au président de la chambre basse du parlement, Belkhadem devrait s’attirer les foudres du président Bouteflika, lui qui a osé remettre en cause les réformes du président. Évidemment, Belkhadem se projette déjà dans les futures présidentielles. Mais d’autres, avant lui, avaient payé cher leur “trahison” et leur folle ambition de vendre la peau de l’ours avant de l’abattre.

Il va sans dire que les réformes, toujours en débat au Parlement, sont reléguées au second plan, otages des calculs politiciens des partis de l’alliance présidentielle. Ces derniers veulent, à tout prix, préserver leurs acquis, du moins, ne pas faire les frais des réformes.

L’arrivée sur la scène politique nationale de nouveaux partis, dirigés par des cadres rodés en matière d’activité partisane, promet d’animer davantage le débat politique. Mais la question qui reste posée concerne la place de ces partis dans l’échiquier politique. Seront-ils la nouvelle vitrine politique de l’Algérie, printemps arabe oblige ? Ou seront-ils, tout bonnement, de simples partis lilliputiens comme en compte la scène politique par dizaines ?

Il est à espérer que le débat politique qui commence soit porteur d’idées novatrices et de projets à même de redonner espoir à l’électeur algérien.

Par : Bensouiah Azzeddine

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