lundi 10 octobre 2011

Pourquoi un autre débrayage ?


Le corps enseignant a été le premier à avoir bénéficié d’une augmentation de salaire pour toutes les catégories régissant ce secteur sensible et névralgique puisqu’il lui est confié l’éducation de nos enfants. Les augmentations étaient plus que méritées au vu des salaires de misère que touchaient les enseignants, de manière générale, ceux du primaire tout particulièrement.

Aujourd’hui, ils menacent d’une autre grève qui relève beaucoup plus de la surenchère alors qu’ils avaient affiché leur satisfaction quand toutes leurs revendications avaient été satisfaites, lors des dernières négociations. Leurs représentants, les syndicats autonomes, notamment le Cnapest, avaient même réussi à déboulonner la Centrale syndicale de la gestion unilatérale des œuvres sociales. Et c’est une victoire légitime, à condition que ces mêmes syndicats abandonnent de gérer tous seuls, à leur tour, la cagnotte de l’enseignant.

Il ne s’agit pas de voir ici une victoire d’un syndicat sur un autre, mais une victoire pour la transparence et une gouvernance partagée pour le bien-être général de tous les cotisants.

Cette énième menace de prise en otage des élèves a des limites que le bon sens doit cerner avec l’intérêt des écoliers et lycéens, au premier plan. Maintenant que la réponse du gouvernement est connue, où il accède à plusieurs demandes restées en attente comme les indemnités de qualification, de documentation et de soutien scolaire avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008, il nous appartient, en tant que parents d’élèves d’abord, d’interpeller ces mêmes syndicats sur la qualité pédagogique du travail pour lequel les enseignants sont payés.

En clair, que les syndicats s’impliquent dans les programmes, le poids du cartable, le manque de cantines et l’absence du transport scolaire. Ces syndicats sont aussi censés, en tant que représentants de pédagogues, défendre à travers leurs revendications, encore une fois légitimes, les droits de l’élève à avoir un enseignement de qualité.

Ce sera ainsi qu’on sauvera l’école algérienne. Aussi, pourquoi une autre grève ?

Par : Abrous Outoudert

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