lundi 10 octobre 2011

Caracoler

«Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après-demain.» Helmut Schmidt

Sincèrement, je ne me suis jamais intéressé à cet animal que je n'ai jamais rencontré et qui est affublé d'un nom qui, ma foi, me paraît assez poétique puisqu'il m'a rappelé par sa phonétique le verbe caracoler qui, lui-même, signifie pour un cheval: trotter en sautillant joyeusement. C'est dire l'importance de la sonorité d'un mot dans l'imaginaire d'un individu. Mais, j'ai voulu en savoir plus sur le caracal! Le dictionnaire me dit: «Caracal signifie oreilles noires en turc. C'est un mammifère de la famille des félidés. Il vit dans des endroits secs, comme la savane. Comme tout félin, il est territorial et n'accepte pas d'autres félins dans son domaine qu'il marque en urinant sur les rochers et les arbres afin d'y laisser des traces olfactives. Mais parfois, on peut le rencontrer en couple et en groupe. Le caracal est un animal nocturne. Le corps de ce félin est plus délié que celui des lynx nordiques, ce qui en fait un excellent coureur. Sa robe unie d'un jaune fauve s'harmonise parfaitement avec la couleur générale du désert.

Ses longues oreilles pointues, ornées de pinceaux noirs, lui assurent une excellente ouïe. Il a une longueur de 60 à 91 cm (la queue mesure environ 28 cm). Sa hauteur au garrot est de 40 à 45 cm. Il pèse entre 6 et 19 kg. Sa longévité est de 15 ans en moyenne mais c'est le félin le plus rapide pour sa taille. Les femelles peuvent mettre au monde de un à six petits par portée, au terme d'une gestation de 70 à 78 jours. Le caracal atteint sa maturité sexuelle après environ deux ans.

Le caracal grimpe et saute très bien. C'est un chasseur nocturne: à la manière d'un chat, il rampe en silence, le corps aplati contre le sol et s'approche de sa proie avant de fondre sur elle.

Il chasse surtout des damans, des rongeurs, des lapins, des petites antilopes (ourébis par exemple) et des volailles. C'est presque un chacal! Ses neuf sous-espèces qui le composent peuplent tous les déserts chauds du monde et portent des noms scientifiques différents. Celui qui vit chez nous porte le nom barbare de caracal caracal algira. Le dictionnaire ne nous dit pas si ce caracal se décline au pluriel comme cheval ou comme chacal. L'avenir nous le dira. Mais j'ai voulu en savoir plus.

Et je découvre que ce nom désigne aussi un type d'hélicoptères très performants utilisés par l'armée française.

Ses caractéristiques décrites dans le catalogue gracieusement fourni aux seigneurs de la guerre, feraient saliver tout trafiquant d'armements. Et, paraît-il qu'il est conçu pour les opérations genre «Tempête du désert».

Ce n'est pas tout, ce n'est pas tout! Caracal désigne aussi un joli jouet qui sert à faire de jolis petits trous dans la peau des individus qui ne vous reviennent pas. Ce bijou est fabriqué par «Caracal International», société dont le siège se trouve à Abou Dhabi. C'est une équipe dirigée par un expert autrichien qui a mis au point cette arme de poing qui équipe déjà les forces de police du Golfe clair. Ce n'est pas tout! Cette société émiratie du groupe Tawazun, vient de signer avec la société Epic-Ecmk, dépendant du ministère de la Défense, un accord portant sur la création d'une société mixte «Caracal Algérie». C'est encore une nouvelle réjouissante qui vient confirmer l'intérêt que portent depuis quelques années les émirs du Golfe au désert industriel qu'est devenu notre pays.

Ce qu'on désignait souvent à tort de chasseurs d'outardes font caracoler leurs investissements dans notre pays: après la téléphonie mobile, la gestion des ports et le tourisme, voilà un nouveau créneau stratégique. Un bémol cependant à notre enthousiasme: le projet «Desertec» vient d'être capté par les Marocains!

Par

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire