lundi 10 octobre 2011

Et après ça, vous oseriez venir pavaner devant nous et jacter ? T’fou !

Que risque l’intégriste Hachemi Sahnouni après sa fatwa
contre les bars ? D’après une source digne de foie, il va…

… trinquer !
Voilà où on en arrive ! Forcément ! Lorsqu’on ne s’occupe plus que des bars, des gamines qui portent des shorts en été, des couples dans les jardins publics, des «déjeuneurs» du Ramadan, de l’amnistie générale aux tangos annoncée par un commis du Palais comme «imminente sous peu dans quelques instants tout de suite», des fatwas d’un fou de Dieu aveugle présenté comme Baba Rabbi, de la couleur des blouses à la rentrée scolaire, du nombre de bus à distribuer aux associations gentilles comme du miel, des pages de pub à envoyer aux journaux exemplaires, quel que soit leur nombre d’exemplaires vendus, des coquins amis du Golfe qui nous offrent 500 outardes aujourd’hui pour mieux venir les tirer plus tard, de la bourse du p’tit dernier à renouveler et à revaloriser, même s’il redouble pour la 78e fois son année universitaire à Londres ou à Paris, des femmes divorcées à qui l’on envoie un huissier et un policier le matin à l’aube, les poussant à se foutre en l’air comme seul moyen d’en finir, des petits vendeurs à la sauvette, alors que des requins ont mis sous coupe réglée Sonatrach, l’autoroute Est-Ouest, l’accès aux crédits bancaires, les marchés de gré à gré et de gré ou de force, on en arrive là, mesdames et messieurs.

Et là, c’est le service de radiothérapie du Centre Pierre et Marie Curie de lutte contre le cancer qui ferme ses portes. Plus possible de soigner par les rayons des milliers de malades, des citoyens que l’on pousse doucement mais sûrement vers le cimetière. C’est pour cette raison, quand on en arrive là, qu’il faudrait une loi pour interdire à quiconque dans le Palais, châtelain et conseillers compris, ainsi que dans l’exécutif de venir nous parler d’avenir, de perspectives, de programmes de développement, d’espoir, de relance, de lutte contre la corruption, de compétitivité, de challenge exaltant pour le devenir du pays et de toute autre «Tbal'iîta», baratin du même genre.

Quand on en arrive à fermer un centre pour cancéreux, on devrait au moins avoir une humilité, une seule : celle de se déshabiller sur la place publique, d’ôter son précieux costume, veste et pantalon, de tomber sa chemise en soie, de les poser en tas par terre, à ses pieds eux aussi déchaussés de leurs précieux mocassins, de s’habiller ensuite d’un sac de jute, et d’aller vers le peuple ainsi vêtu pour lui demander pardon. Pardon pour ce crime contre l’humanité. Cette portion d’humanité de 36 millions d’âmes prises en otages par un des gangs les plus dangereux qu’ait connus la civilisation humaine, de mémoire d’homme. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Par Hakim Laâlam

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