mercredi 12 octobre 2011

Chakib El Azzam !

Quel est le terrible secret que tente à tout prix de nous dissimuler
l’intégriste Hachemi Sahnouni lorsqu’il apparaît en
public ?

Une tache de vin !

Ainsi donc, il ne sera pas cité ni ne comparaîtra ! Son nom aura été effacé, gommé par magie, par magie noire du dossier Sonatrach. A ce niveau-là de tour de passepasse, je dois bien le reconnaître : en Algérie, tous les secteurs, sans exception, sont en crise, sauf celui de la prestidigitation ! Chakib Khelil ne figurera peut-être jamais dans les annales judiciaires de l’affaire Sonatrach.

Dans sa tombe, au cimetière de Machpelah Queens, à New York, le célèbre Houdini a dû pousser un immense «ahhhhh !» d’admiration devant le tour réussi par son très jeune condisciple Chakib El Azzam ! De mémoire de magiciens, on ne se souvient pas d’une telle prouesse. Comment Khelil s’est-il évadé du dossier Sonatrach ? Quand un mec se libère de ses liens, et sort libre et vivant d’un bac rempli d’eau, à la rigueur, je me dis qu’il doit y avoir un truc, une astuce que je n’ai pas réussi à déceler.

Mais là ? Oui ! Là, avec cette évasion de Chakib Khelil d’un dossier que l’on disait ficelé aux p’tits oignons, cadenassé pour éviter toute fuite ou porosité, comment at- il fait, le bougre ? Deux explications s’offrent à nous, pauvres mortels. Une explication paranormale. Chakib Ess’ahar aurait réellement des pouvoirs surnaturels qui lui permettraient de s’évaporer dans la nature sans laisser de traces.

Une sorte de transcendance rendant immatérielle la carcasse de l’ancien patron de Sonatrach et lui offrant ainsi la possibilité de se balader où bon lui semble sans apparaître, et surtout, sans être inquiété. D’ailleurs, qui sait ? Peut-être se promène-t-il en ce moment même dans la salle des pas perdus du Palais de justice, ricanant sous cape (forcément, comme Houdini, Chakib a lui aussi une cape) du tour pendable qu’il nous a joué. Mais, s’il ricane vraiment, il doit le faire à voix très basse, car aucun des témoins interrogés sur place n’a entendu de ricanement.

Sauf un, qui a dû être évacué depuis en internement psychiatrique. Pour ma part, je ne suis pas franchement adepte de l’art mystique de la dématérialisation des corps. Et donc, je pencherais plutôt pour la seconde explication. Celle de la complicité d’évasion. Oh ! Mais attention ! Je ne vise pas un simple apprenti magicien qui aurait secondé Chakib El Azzam durant son évasion spectaculaire du dossier Sonatrach.

Non ! J’ai bien conscience qu’à ce niveau-là de prestidigitation, il faut plus qu’un simple assistant magicien. En vérité, je pense plutôt à un GRAND de la magie. Un homme célèbre dont le seul nom murmuré fait peur. Une sommité de la disparition qui a déjà eu par le passé à faire preuve de tout son talent pour s’éclipser des scandales les plus tordus. A mon avis, seul celui-là a pu aider Khelil.

Quoi ? Vous voulez que je vous livre le nom de cet illustre magicien ? Ça ne va pas, non ? Vous voulez que je disparaisse à mon tour ? Oh ! Non ! Très peu pour moi, la magie ! Surtout si c’est moi qu’on place dans la fameuse boîte. Walou ! Moi, je me contente juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui, loin de disparaître, continue.

Par Hakim Laâlam

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