dimanche 15 novembre 2009

Leçons du Caire

Mon Dieu, qu’est-ce que ce fut injuste ! Ça devait être le sentiment et ressentiment de tous les Algériens hier devant cet incroyable retour de situation qui a vu les Verts stoppés net dans leur envol pour le Mondial sud-africain. Difficile de réprimer sa colère, de ruminer sa rage après ce but assassin intervenu dans les ultimes minutes du temps additionnel.

C’est tellement frustrant, tellement rageant de voir ainsi la qualification à la Coupe du monde nous filer entre les doigts. Nos Fennecs auront vaillamment résisté aux assauts incessants des Pharaons dans le chaudron du Caire.

Nous avons cru que nous tenions enfin cette maudite qualification et démoli moralement les protégés de Hassan Shehata. Nous pensions déjà à l’explosion de joie qui allait accompagner cet événement historique.

Puis vint cette maudite erreur d’inattention pour nous rappeler qu’il ne faut jamais crier victoire avant de l’avoir. Nous sommes certes déçus, très déçus même. Mais ce ne serait qu’une partie remise.

Il était écrit quelque part que nos Verts devront suer pour obtenir leur ticket de qualification au prochain Mondial. Que les Pharaons d’Egypte tout auréolés de leurs exploits continentaux, qui ont tenu la dragée haute au Brésil de Kakà et qui ont terrassé les champions du monde italiens, méritent une seconde chance.

Au regard de cet impressionnant palmarès, on mesure mieux l’exploit de notre équipe nationale. Parce que en évacuant les sentiments et la déception, on pourrait dire que les Verts s’en sont tirés à bon compte quand on sait le guet-apens qui leur a été tendu à leur arrivée au Caire.

Les Egyptiens qui promettaient une raclée aux Fennecs n’ont dû leur salut qu’à une bévue défensive monumentale. Le match d’hier aura prouvé, en effet, que les Pharaons sont largement à la portée des Verts. Et la note aurait même pu être salée si Saïfi était un peu plus adroit devant le but. Pour nous autres supporters des Verts, qui étions prêts à envahir nos villes et villages, nous allons juste reporter la fiesta à mercredi.

Nous ne doutons guère d’une victoire au Soudan de nos courageux représentants. Ne cédons pas à la déception et à la démobilisation, car cette équipe ira en Afrique du Sud. Les plus belles victoires sont celles qui s’arrachent par la force des jarrets. Apprenons donc pour ce mercredi qu’un match n’est jamais fini avant le coup de sifflet final. Alors, toutes et tous derrière les Verts, ils sont désormais mûrs.

Par Hassan Moali

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