mercredi 11 novembre 2009

Le prix du gaz

La baisse du prix du gaz naturel sur le marché spot, après la révision à la hausse des réserves américaines, vient de relancer le débat sur son prix. Abordé il y a plus d’une dizaine d’années lors de la chute du prix du pétrole à moins de 10 dollars le baril en 1998, la question du prix du gaz naturel est reposée une nouvelle fois par l’Algérie dans une déclaration officielle. Il y a une dizaine d’années, les principaux pays exportateurs touchés par la baisse des prix avaient déjà pensé au « délinkage » ou « découplage » des prix du gaz de ceux du pétrole, dont le prix est le directeur.

En appelant les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz à se mettre d’accord sur une stratégie pour obtenir un prix juste du gaz, le ministre de l’Energie et des Mines relance le débat sur un sujet que l’augmentation des prix du pétrole ces dernières années avait relégué au second plan. Du même coup, il recentre le débat sur le rôle du Forum, dont l’objectif serait de « défendre un meilleur prix du gaz qui a décliné », même s’il ne peut pas fonctionner comme l’Opep qui intervient sur le niveau de production de ses membres.

Selon la thèse déjà exposée par le ministre, une thèse qui a dû être déjà discutée lors du Forum, le prix de 1 MBTU de gaz est obtenu en divisant par 10 ou 11 le prix du baril de pétrole, alors qu’il faudrait le diviser par 6 pour obtenir le prix juste du gaz, vu que la baril de pétrole équivaut à 6 MBTU.

Ainsi, il ne s’agit pas d’intervenir sur la production, ce qui est d’ailleurs impossible vu le caractère de long terme des contrats de vente, pour obtenir un meilleur prix. Récemment encore, à la suite de débats tenus à Alger lors d’un Forum sur le marché du gaz naturel organisé par Alnaft, les participants se sont accordé à dire que le marché du gaz naturel se dirige vers une globalisation grâce à la flexibilité qu’offre le GNL.

Concernant le prix du gaz, il ressortait que le prix du pétrole en tant que tarif directeur a encore de beaux jours devant lui et que le « découplage » ou « delinkage » n’est pas pour demain. Justement, à propos de cette même relation entre les prix du pétrole et du gaz, il ressort que le gaz naturel vaut environ deux fois moins pour la même valeur.

Ce schéma, qui a été adopté historiquement pour permettre le développement de l’utilisation du gaz naturel, moins polluant que le pétrole, et encourager les investissements pour le développement des gisements et la construction de gazoducs, suscite encore de grands débats.

Avec près du quart de l’énergie consommée, le gaz naturel est la troisième source d’énergie la plus utilisée dans le monde après le pétrole et le charbon. Et il est prévu que sa consommation va doubler d’ici 2030. Sa valeur sera de plus en plus importante dans les échanges.

Par Liès Sahar

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