lundi 31 août 2009

A quoi joue l’OMS?

Si l’on devait faire un bilan de la grippe porcine depuis les premiers cas signalés au Mexique et aux Etats-Unis en avril dernier, on remarquera qu’elle n’aura fait que du bruit. C’est l’OMS qui orchestre et rythme le tapage. C’est toujours l’OMS qui a «escaladé» tous les niveaux d’alerte pour atteindre le niveau 6 (le dernier) en moins de quelques semaines. C’est encore cette même organisation qui vient de déclarer le virus H1N1 dominant dans le monde. Ce qui signifie que le vaccin de la grippe saisonnière sera délaissé au profit de celui de la grippe A. Ce qui veut dire aussi que dans certains pays il n’y aura ni l’un ni l’autre sachant que le premier ne sera pas fabriqué et que le second vaccin de la grippe A ne sera d’abord servi qu’aux plus puissants.

Un vaccin dont personne ne sait s’il sera administré en une ou deux doses mais qui n’empêche pas la ministre française de la Santé de déclarer avoir reçu une première livraison sans en préciser la quantité.


D’autre part, aux Etats-Unis un décret exécutif vient d’être signé et accorde l’immunité aux laboratoires produisant les fameux vaccins contre d’éventuelles poursuites judiciaires. Bizarre, non? Si des poursuites judiciaires sont à craindre c’est qu’il n’est pas exclu que le vaccin fasse lui-même des dégâts. D’où le grand débat entre vaccination obligatoire ou pas.


On a la désagréable impression que l’OMS joue actuellement à attiser la peur par ses communiqués jamais rassurants mais plutôt volontaristes «enveloppés» au nom du principe de précaution. Le plus inquiétant est que l’arrêt de la fabrication du vaccin de la grippe saisonnière permettra de gonfler les statistiques des victimes de la grippe A. Bien malin, en effet, celui qui pourra faire la différence entre les deux grippes. Mais on prendra toujours celle qui fait peur. Pour l’anecdote, même les dindes n’y ont pas échappé. Celles du Chili ont été malades du virus H1N1. Il est fort à parier que les chrétiens passeront Noël sans dinde.


Alors qui croire? Que comprendre? Où s’arrête l’information et où commence la manipulation? Dans quel but? Il est prévu une deuxième vague du virus, puis une troisième. Comme autant de coups de boutoir. La seule chose dont on peut être sûr est l’impact économique du virus. Dès l’automne, tout proche d’ailleurs, il faudra s’attendre non seulement à voir des écoles fermées pour cause d’épidémies mais assister surtout au ralentissement des économies de tous les pays pour cause d’absentéisme dû à la grippe A. Aux dernières nouvelles il paraîtrait que la directrice de l’OMS est en train de réfléchir avec ses collaborateurs sur le meilleur moyen d’ajouter un niveau supplémentaire à l’alerte mondiale. Histoire de faire encore plus peur.

Zouhir MEBARKI

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