samedi 8 octobre 2011

Belkhadem, un homme respectable !

Je suis favorable à 100% à des fetwas contre les débits
de…

… conneries !

J’aime — que dis-je ? — j’adore quand Belkhadem et le FLN redeviennent ce qu’ils sont réellement : un ayatollah et un parti en charge de l’instauration du califat intégriste en Algérie. Coup sur coup, l’empastillé a fait le forcing auprès de ses députés pour que ne passe pas la loi sur la fin du nomadisme politique et pour que le quota de 30% de femmes aux législatives soit ramené à 20%.

Là, je le retrouve, mon Abdelaziz 2 ! Sans sourires mielleux. Sans discours grandiloquent sur la modernité et la parité hommes-femmes dans les hémicycles. Rien de tout cela ! Pas de grimages. Pas de faux décors. Pas de bidouillages pour paraître plus démocrate que les démocrates. Belkhadem de chez Belkhadem ! Je dois dire qu’il faut lui rendre hommage ! Oui ! Vous avez bien lu ! Il faut lui rendre hommage pour avoir su, aux moments T être resté lui-même. Un leader islamiste ayant pris le contrôle d’un parti historique. Il est là, dans son rôle, conforme à sa carte mère. Il a une feuille de route, amener l’Algérie en dot à l’internationale intégriste, et il y travaille sans relâche.

On ne peut pas en dire autant des autres leaders en activité présidentielle en ce moment et qui se réclament pourtant du républicanisme et de la lutte sans merci contre la peste verte. Un coup, démocrates éradicateurs. Un coup, réconciliateurs zélés. Un coup pour la limitation des mandats présidentiels. Un coup pour le mandat à vie. Un coup pour que la force reste à la loi et aux institutions de la République. Un coup pour appuyer honteusement les «fetwas aveugles» des assassins contre les bars et débits de boissons.

Cette gigue incessante, cette sarabande folle, ces entrechats endiablés, tout ce «bougeage» dans tous les sens contraires, ça ne les fatigue pas ? Ça ne les exténue pas ? Plus intrigant encore, n’éprouvent-ils aucun problème de personnalité, à en changer autant dans la journée ? Finalement, et pour épaissir encore mon hommage à Belkhadem, je crois bien qu’au bout du bout, je préfère l’avoir lui en face de moi.

Clairement identifié, sans une cargaison de masques vénitiens interchangeables à satiété, en fonction des moments et des conjonctures. Lui, c’est l’ennemi affiché. Ça a l’avantage de la clarté. Et donc, point besoin de se méfier d’Abdelaziz 2. Faut juste le combattre sans relâche. Par contre, il est plus dur de composer avec les fluctuants.

Ceux capables de retirer de leurs chairs, à vif, d’un geste souple et rapide leur carte mère et de la remplacer sans douleur aucune par une autre carte mère au programme diamétralement opposé. Ceux-là sont profondément dangereux. Car sans religion. Au sens politique du terme. Au sens principiel, aussi. Surtout. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Par Hakim Laâlam

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