dimanche 1 novembre 2009

Mémoire

Côté histoire, les témoins de 54 et ses différents acteurs directs s’en vont un par un, emportant avec eux des bribes de vécu et de moments importants à la reconstitution complète et exacte de cet admirable puzzle qu’est la Révolution algérienne.

LLe 1er Novembre constitue une étape importante dans l’édification moderne du pays grâce à une poignée de jeunes, à peine sortis de l’adolescence, mais dont la maturité politique a réussi à enfanter des textes fondamentaux.

Sa célébration à chaque année qui s’égrène prend malheureusement l’aspect d’un simple devoir de mémoire, devenu moralement obligatoire pour ceux qui l’ont vécu.
Les mêmes cérémonies ont lieu aux mêmes endroits avec les mêmes personnes et autorités qui viennent officier le temps de la mise en boîte des images par la télévision, pour le JT du 20 heures.

La Révolution algérienne a 55 ans, l’âge des quinquas qui gèrent le pays sans en détenir le véritable pouvoir, éternels condamnés à jouer les seconds rôles, faute d’avoir eu le cran de faire leur révolution. Se confortant dans les “allées du pouvoir virtuel” ou se morfondant dans une opposition devenue stérile, ils attendent désespérément le passage d’un relais qui tarde à venir.

Côté histoire, les témoins de 54 et ses différents acteurs directs s’en vont un par un, emportant avec eux des bribes de vécu et de moments importants à la reconstitution complète et exacte de cet admirable puzzle qu’est la Révolution algérienne. L’écriture de cette aventure tarde à se faire pour cause de certains vivants qui dénient le droit aux autres de rapporter des faits historiques. Au lieu que cela favorise un débat contradictoire et des éléments de réponse à ce qui s’écrit dans l’ancienne métropole, cette coexistence du face-à-face constitue un frein.

Les historiens voient Clio leur échapper, les musées présenter les mêmes objets cultes encore peu visités par les écoliers. Enfin, l’idée lancée d’une école supérieure de l’écriture de l’histoire n’a suscité curieusement ni débats ni commentaires au sein de la communauté universitaire et chez les rares survivants de ce tournant de l’Histoire.

Par : Outoudert Abrous

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