dimanche 4 octobre 2009

Envie d’une godasse ?

La synagogue de Bab El-Oued et c’est connu – est aussi désertée qu’un cimetière du fin fond de l’Assekrem. Nos cousins qui n’ont pas envie de payer à la place d’Israël des pots qu’ils n’ont pas cassés n’y vont plus depuis belle lurette. Tout à fait compréhensible ! Sauf que cette prudente «désertion» fait que ces lieux voués à l’adoration de Dieu sont dans un état de délabrement avancé.

Ils sont devenus au fil du temps un sanctuaire des disciples de Satan. Un endroit qui, dès la nuit arrivée, se transforme en coupe-gorge ou se pratiquent l’alcool, la drogue, occasionnellement le sexe. Les gens et les parents d’élèves de l’école du quartier veulent en finir avec cette situation et ses dangers. De même, la municipalité de Bab El-Oued, mais sans y arriver.

Les responsables n’osent pas la décision. Pour cause, on nous dit que l’ambassadeur des Etats-Unis est opposé à la démolition parce que c’est lui qui a en charge la synagogue. Tiens ? La synagogue de l’ex-rue de Dijon n’est-elle pas une bâtisse algérienne jusqu’au bout des ongles fréquentée par des juifs qui sont algériens jusqu’à la moelle épinière ?

Qu’on nous explique alors au nom de quoi les Etats-Unis s’ingèrent-ils dans les affaires algéro-algériennes, alors qu’on invoquerait la souveraineté nationale et qu’on mobiliserait les wilayas historiques, y compris la W7, si jamais le sultanat d’Oman osait un dollar troué en faveur des lieux de culte ibadites. Alors que le P/APC assure avoir saisi vainement le Consistoire juif à Blida, on nous dit que nos responsables évitent de s’impliquer dans l’affaire.

Nos enfants ont-ils à leurs yeux moins de valeur que Guilad Shalit n’en a pour les pilleurs d’organes ? Le P/APC de Bab El-Oued doit des comptes à la population qui lui a délivré son mandat et non pas à une puissance étrangère qui a du mal à masquer sa soumission au sionisme.

Attendre depuis huit ans une réponse qui éviterait un drame certain alors qu’elle mettrait moins de temps si elle était confiée à une limace ne procède pas tellement d’une attitude souveraine. La guerre de libération a moins duré et les Algériens ne l’avaient pas entreprise juste pour changer de maître et s’accommoder d’un joug cette fois yankee.

Par Mohamed Zaâf

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