samedi 10 octobre 2009

Des cas de dégâts gâteux...

Les accidents de la route se multiplient. Celui-ci ne ressemble pas aux... meurtriers...
Il y a comme une joie de suivre un procès autour d’un accident sans... victime. Le conducteur du bus dit n’avoir entendu qu’un bruit d’un choc.

L’adversaire lui, est plus sombre dans ses propos. «Le bus était à l’arrêt et puis pam!»
Nadia Mamèche, le juge pose la question sur le pourquoi de la collision. Le bonhomme n’en sait rien. Deux témoins ont éclairé le tribunal. Ils font dire à l’adversaire du conducteur de bus qu’il n’aurait plus de feux. C’est pourquoi, il n’a pas pu freiner. Le fautif tente de se défendre. «Souvent plusieurs freins de certains véhicules lâchent! Je roulais à soixante km/h. Je ne me suis aperçu de la catastrophe que lorsque mon véhicule a heurté le bus à l’arrêt.»

Maître Mohamed Ouadeh, le premier l’avocat du chauffeur de bus parle de miracle s’il n’ y a pas eu de décès, il requiert pour la partie civile le montant des dégâts occasionnés. Maître Fatima-Zohra Chemcham, l’avocate du prévenu, le chauffeur du bus, demande à blanchir son client qui n’y est pour rien. Maître Rachid Douida, pour le conducteur du véhicule aux freins qui ont lâché sur la chaussée glissante, plaide l’innocence de son client qui n’y était pour rien dans cet accident et qu’il a droit aux circonstances atténuantes. «Surtout qu’il a été honnête avec le tribunal en reconnaissant que les freins de sa voiture lâchent à chaque fois qu’il pleut».

Maître Mounira Harima, la sympathique avocate met sur le plateaux de la balance le fait que le conducteur du bus ait marqué l’arrêt sans l’avoir signalé à temps. «Il est vrai qu’il a mis en marche son clignotant même s’il avait compris que ce procès tenu après une opposition, allait enfin éclairer le tribunal qui n’avait entendu qu’une partie lors des premiers débats où il est nettement apparu que de gros dégâts matériels étaient nés à la suite d’une collision (arrière/avant) d’un véhicule de tourisme qui était entré de plein fouet à l’arrière d’un bus dont le chauffeur a subi un certain traumatisme mental, car le choc avait été si brutal qu’il avait cru que son véhicule avait écrasé un enfant qui voulait passer avant le bus, en quelque sorte, défier le métal», balance-t-elle, sûre d’elle.

Le juge qui a bien suivi les débats n’aura aucun effort à faire, sinon que d’appliquer la loi.
Des amendes pour toutes les parties et heureusement que le sang n’a pas coulé, ni des funérailles organisées.

Il y en a tellement ces temps-ci que l’on avait éprouvé un soulagement en suivant ce procès que la représentante du ministère public, la charmante Djamila Benkhettou n’avait pas voulu houleux probablement que tout ce beau monde s’était rassemblé à la barre en ne faisant pas une tête d’enterrement, encore moins, celle de spectateurs d’un numéro de cirque diffusé sur... Canal Algérie.

Abdellatif TOUALBIA

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