mercredi 7 octobre 2009

Le Medef revient à la charge

La semaine prochaine M.Yves-Thibault de Silguy, président de Vinci et président du Conseil de chefs d’entreprise France-Algérie du Medef (organisation patronale française) sera en Algérie pour une réunion avec l’ambassadeur de France en Algérie et son chef du service économique. Il s’agira de passer en revue les derniers développements intervenus dans les relations économiques entre la France et l’Algérie. On pense à la loi de finances complémentaire 2009.

On pense également à ses répercussions sur les activités du port de Marseille. En fait, il s’agira, principalement, de préparer la venue à Alger de la délégation du Medef prévue du 22 au 25 novembre prochain. Cette délégation présidée toujours par le président de Vinci devra en principe avoir des discussions avec les responsables algériens. Qu’apportera dans ses bagages cette énième délégation du Medef?

A la lumière des résultats obtenus jusque-là après les multiples discussions avec les responsables de cette organisation patronale, il est fort probable que le prochain déplacement sera plus axé sur des doléances que de nouvelles propositions d’affaires. En principe, les responsables algériens ont maintenant une meilleure perception de ce qu’ils peuvent attendre des entreprises françaises.

De ce qu’ils n’attendent plus également. Des IDE par exemple. Non seulement les engageantes promesses faites au tout début du cycle des navettes du Medef en Algérie n’ont pas été tenues mais surtout il y a eu plutôt des désengagements. Il y a eu la volte-face de Renault qui s’en est allé installer son usine à Tanger après l’avoir prévue en Algérie. Dans le même temps, il y a eu le départ, sans bruit, de Carrefour. Des arrivées? Oui, il y en a eu mais, comme qui dirait, par effraction.

Cela a été le cas pour Danone, pour Nestlé, pour Lafarge... Des entreprises françaises qui, «pressées» de mettre pied en Algérie, n’ont attendu ni le Medef ni les autorités algériennes pour s’inviter chez nous. Et puis est venue la loi de finances complémentaire 2009 qui a muré les «fenêtres» pour ne laisser que la porte principale. Des «fenêtres» que comptaient utiliser comme point de passage bien d’autres entreprises françaises.

Des indiscrétions citent parmi ces entreprises la firme Orangina, le groupe France-Télécom, l’entreprise Ferrero... Le tout est de savoir si ces entreprises maintiendront leurs projets d’investissements maintenant que l’économie algérienne s’est dotée de «panneaux de signalisation»? On le saura au plus tôt mardi prochain ou au plus tard le 25 novembre prochain à l’issue de la visite des représentants du Medef.

Mis à part ce segment du dossier, il y a également celui des sociétés commerciales françaises en Algérie. Celles qui importent et revendent en l’état. Si c’est cela (et seulement cela) qui agite le patronat français représenté par le Medef alors, on se sera tout dit. Dans ce cas, il faudra cesser les plaisanteries, car les meilleures sont toujours les plus courtes.

Zouhir MEBARKI

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