dimanche 18 octobre 2009

Continuer à les démasquer

On ne reviendra jamais assez sur l’un des pires fléaux que les sociétés modernes, notamment celles dites sous-développées, connaissent, en l’occurrence la corruption. L’Algérie n’échappe pas à la règle, et la honte n’est pas que ce fléau y sévisse, mais que l’Etat ne s’y attaque pas. Or, l’Etat algérien, et les faits ainsi que les résultats pour attester de cette vérité sont là, ne fait l’économie d’aucun effort pour s’attaquer à ce type de délinquance, dite à col blanc. 

Les sommes astronomiques injectées dans le développement du pays ont, ainsi que prévu, attisé les convoitises d’une faune d’individus faite de rapaces rôdant autour des projets d’une part, et de l’autre, de fonctionnaires véreux, rendus corrompus par l’appât du gain et les privilèges de l’enrichissement illicite. La corruption est une calamité morale bien sûr, mais elle induit également des dommages collatéraux d’un préjudice indescriptible pour le pays.

Les ravages portent un coup dur à l’économie et aux finances publiques, occasionnant des trous énormes dans les budgets, mais aussi dans la réalisation des projets, la corruption s’accompagnant souvent par des défaillances graves sur lesquelles les fonctionnaires ferment les yeux en contrepartie des pots-de-vin et des dessous de table. Le fléau décline sa hideur tant dans les centres décisionnels, comme les ministères, qu’à l’échelle locale où, contrairement à une idée reçue, les sommes détournées ne sont pas moins colossales que celles mises en jeu au «centre».

Telle une hydre à sept têtes, ou un phénix renaissant de ses cendres, l’on constate qu’en dépit de toutes les affaires déjà passées par les tribunaux, qui éclaboussent les auteurs et malheureusement leurs familles, le fléau de la corruption est toujours là, redoublant de férocité au prorata des appétits décidément insatiables.

Que faire ? Ne pas lâcher prise, tout simplement, les médias ayant pour rôle de continuer à informer l’opinion publique sur ce genre de méfaits, et sur les résultats appréciables de la lutte contre la corruption. Un Etat victorieux dans son combat antiterroriste ne peut que gagner celui engagé contre cette engeance véreuse, qui tente par ses agissements nauséabonds d’éclabousser la crédibilité de ce même Etat.

N.S.

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