dimanche 27 septembre 2009

Des grèves «civilisées»

Est-ce de s’être rendus à l’évidence que, contrairement à ce que leur font accroire les titres amplificateurs de «paralysie totale», leurs grèves ne sont pas aussi efficaces qu’ils ne le souhaitent, ou par un accès subit de maturité revendicative, que les syndicats ont remisé au placard leurs préavis annonçant des débrayages illimités ?

En tout cas, il est plutôt réconfortant de constater que les syndicats autonomes de l’Education, même si le mot d’ordre final ne sera avalisé que le 29 de ce mois, aient opté pour une action qui, pour symbolique qu’elle soit (à commencer par le choix de la date), ne promet pas moins d’être à la hauteur des attentes des travailleurs de l’Education.

Limiter une grève à une seule journée, donc ne pas prêter le flanc à l’accusation, souvent justifiée, de tenir les élèves «en otages», a des chances d’être beaucoup plus percutante et d’avoir un impact bien plus efficace que les arrêts de travail interminables, qui traînent en longueur et qui s’essoufflent en cours de route.

Cette forme d’action ponctuelle, limitée dans le temps, a de fortes chances de voir une mobilisation très grande et d’être «massivement suivie», selon le jargon du monde du travail. En même temps, elle ne pourra que susciter, sinon l’adhésion, du moins le soutien moral des protagonistes, malgré eux, de ce genre de conflits, les parents d’élèves.

Ce sont en quelque sorte des grèves qui ne grèvent pas le capital sympathie dont devraient bénéficier toutes les revendications du monde du travail, pour peu qu’elles soient légitimes. Il n’y a aucune raison pour affirmer que là, ce ne soit pas le cas.

N.S.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire