dimanche 11 octobre 2009

Au Caire, les Fennecs humeront les senteurs des ancêtres

Dans l’Antiquité, 950 ans avant J.-C., et 2 959 ans avant aujourd’hui, le roi berbère Chachnaq conquit l’Egypte, y fonda la 22ème dynastie et s’y intronisa pharaon. Au Moyen Age, le calife fatimide conquit l’Egypte grâce à une puissante armée composée de la célèbre tribu des Koutama dont le territoire s’étend de l’est de Béjaïa jusqu’aux frontières tunisiennes. Les Koutama fondèrent Le Caire et l’appelèrent ainsi parce qu’ils se faisaient appeler eux-mêmes, El Qahiroun (les conquérants).

En 972, les Koutama construisirent la fameuse université-mosquée d’El Azhar. Si les Algériens ont conquis l’Egypte à deux reprise et s’y sont établis à jamais, se fondant dans la nation égyptienne avec une forte descendance qui peuple le pays du Nil, les Fennecs iront en Egypte dans près d’un mois et reviendront conquérants. Jamais deux sans trois ! Ces rappels historiques ne sont pas motivés par le chauvinisme que pourrait susciter la perspective d’une rencontre sportive déterminante aussi bien pour l’Algérie que pour l’Egypte.

Au contraire, ces faits historiques confirment l’interaction des peuples et des nations et la profondeur des échanges qui ont scellé les relations entre l’Egypte et l’Algérie. Car, le 14 novembre prochain, jour de la grande confrontation entre les Fennecs et les Pharaons, ce sera certainement la meilleure équipe qui l’emportera et qui ira au Mondial en Afrique du Sud. Cependant, l’histoire peut motiver et renforcer la confiance des Fennecs en leur capacité à réaliser au Caire ce que leurs ancêtres ont déjà réalisé.

A ce titre, les Verts, les petits renards du désert algériens, ne seront pas étrangers en Egypte. L’esprit des ancêtres, les vestiges de leurs mains qui ont façonné le vieux Caire, devront guider les pas et les pieds des Fennecs pour aller droit aux buts, sans hésitation. D’autant plus que l’équipe algérienne a le vent en poupe, semble être plus cohérente, plus soudée, plus décidée à faire de l’axe Alger-Johannesburg le chemin du rêve tout autant que ceux d’Alger-Gijón et d’Alger-Mexico.

L’Egypte a, certes, battu la Zambie, mais à quel prix ? L’Algérie a toute ses chances intactes et semble, selon les observateurs, la mieux placée pour décrocher le ticket gagnant de Johannesburg. La rencontre d’aujourd’hui pourra renforcer ces chances si les Verts arrachent, face au Rwanda, des atouts majeurs que l’équipe égyptienne ne pourra jamais rattraper même sur son terrain, face à son public. Car, même au Caire, les Fennecs sont quelque part chez eux.

Par Abdelkrim Ghezali

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