mardi 20 septembre 2011

Anouar Haddam annonce son retour prochain en Algérie

Anouar Haddam se prépare à revenir en Algérie. L’ancien dirigeant de l’ex‑FIS, en exil aux États‑Unis depuis 1992, a décidé de rentrer au pays, a‑t‑il affirmé dimanche soir dans une déclaration à TSA. « J’ai décidé de rentrer chez moi en Algérie, en dépit du refus des autorités de répondre à ma demande formulée le 25 août 2006 de bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale », a expliqué M. Haddam.

L’ancien responsable du FIS (dissous) n’a pas précisé la date de son retour en Algérie. « J’annoncerai moimême la date du retour », a‑t‑il seulement dit. L’ancien président de la délégation de l’ex‑FIS à l’étranger veut ainsi mettre le gouvernement algérien devant le fait accompli. « Tout Algérien a le droit de rentrer dans son pays », se défend‑il. M. Haddam affirme soutenir un changement « politique consensuel et pacifique » en Algérie. « Le changement est inévitable », a‑t‑il dit.
M. Haddam devait rentrer une première fois au pays en 2005, suite à une invitation lancée par Abdelaziz Belkhadem, à l’époque ministre d’État sans portefeuille. Mais il a renoncé à rentrer, après avoir donné son accord pour un retour en Algérie. Anouar Haddam était parmi les principaux dirigeants de l'ex‑FIS en Algérie, avant de diriger le parti à l’étranger après son exil aux États‑Unis.
L’annonce de M. Haddam intervient dans un contexte marqué par un débat en Algérie sur le retour à l’activité politique des dirigeants de l’ex‑FIS. Les autorités continuent d’entretenir le flou sur leurs intentions dans ce dossier. Jeudi, dans une déclaration à TSA, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) a déclaré qu’il « ne pense pas que le président Bouteflika soit contre le retour des dirigeants du parti islamiste dissous sur la scène politique ». Mais Farouk Ksentini n’a pas précisé qui, au sein du pouvoir, s’oppose au retour des chouyoukhs de l’ex‑FIS qui cherchent à activer dans la politique en Algérie, près de vingt ans après la dissolution de leur parti.

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