Les enseignants sont dans leur droit absolu et légitime de revendiquer en permanence pour améliorer leur situation socioprofessionnelle et de mener les actions qu’ils estiment les plus efficaces afin d’arracher leurs droits. Souvent, les syndicats se plaignent que leurs doléances demeurent sans écho et fustigent en conséquence la «sourde oreille» de la tutelle.
A ceci près que maintenant, ce n’est absolument pas le cas et ce serait faire montre de cécité mentale que de mettre sous embargo l’engagement du ministre en personne de maintenir le dialogue.
Cette déclaration a été d’ailleurs faite devant le Sénat et un round de discussions a été quasi simultanément tenu avec un des syndicats, le Cnapest en l’occurrence. Mais rien n’y fit ; la grève annoncée pour le 8 novembre est bel et bien maintenue. Le CLA (Conseil des lycées d’Algérie) quant à lui, précise qu’il ne s’associe pas à la même démarche, mais qu’il fera quand même grève, illimitée qui plus est, à partir du… lendemain.
Vraiment, ça commence à bien faire cette enfilade d’arrêts de travail, qui pénalise au plus haut point ceux dont on ne parle presque jamais dans les plateformes de revendications, les élèves. Ce sont eux les véritables victimes et nul n’a le droit de jouer avec l’avenir d’une génération entière.
On dit bien génération, parce que le phénomène des grèves se reproduit chaque année et au bout du compte, l’on se retrouve avec des diplômés incultes et dépourvus de savoir, et ce n’est pas absolument leur faute. En tout cas, ce n’est pas la faute à la volonté de dialogue pour mettre fin à toute cette agitation.
N.S.
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