Ce 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution armée intervient dans une conjoncture marquée par deux faits en liaison avec ce repère historique : il y a d’abord cet éternel quiproquo avec la France qui n’a pas encore trouvé d’issue, puisque Paris s’entête toujours à ignorer les doléances d’Alger sur l’impératif de la reconnaissance des crimes commis par l’armée française en Algérie durant la période coloniale.
Impératif qui est posé par l’Algérie comme la condition sine qua non pour relancer ses relations dans la perspective d’un traité d’amitié et de coopération que les Français s’impatientent de voir signé.
Ce retour de l’histoire dans notre pays est certainement mal vécu de l’autre côté de la Méditerranée, où des militants et des intellectuels continuent à lutter pour faire aboutir ce «devoir de mémoire» entamé il y a une dizaine d’années.
Ces pressions ont quand même abouti à l’abrogation de l’infâme loi du 23 février faisant l’apologie de la colonisation, bien que tout cela n’ait pas eu encore raison du dogmatisme si tenace des politiques, avec une pensée politique régressive – touchant même certains ministres - qui tire de plus en plus vers la xénophobie et les idées de l’extrême.
Du côté algérien, les polémiques récurrentes liée à l’écriture de l’histoire (faux moudjahidine, harkis, etc.), montrent qu’une bonne partie du débat politique reste liée à cette période de notre histoire. On sait que la légitimité révolutionnaire demeure partagée par l’ensemble de la classe politique, mais dans cette quête éperdue, l’on sent qu’il y a quelque chose d’inachevé dans cette Révolution. Quelque chose qui échappe aux historiens…
M. A.
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