Après une tranquille éclipse, Ali Gharbi, ancien délégué des aârch, reprend du service et refait une réapparition inattendue sur la scène. L’homme, nous dit-on, a été désigné comme premier responsable non pas d’un comité de défense de la plateforme d’El-Kseur mais du comité de défense de… la Déclaration du 1er Novembre 1954.
Or, l’information du journal le Courrier révèle que ceux qui ont embauché Gharbi se sont fixé comme objectif principal d’envoyer au musée le Front de libération nationale, celui-là même qui détient les droits d’auteur de la Déclaration de novembre. Se sentent-ils tellement fortiches pour espérer réussir là où ont échoué tant de forces, toutes plus acharnées les unes que les autres, nos ex-«bienfaiteurs» y compris ? Le FLN ? Un os ! Des coups douloureux lui ont été assénés par le passé.
On l’avait dépouillé de ses locaux, de ses journaux, de ses imprimeries et même de sa direction sans pouvoir pour autant l’envoyer au musée, à défaut de l’envoyer au… maquis. Le FLN a non seulement survécu mais il a pu redresser la barre et entamer son come-back triomphal à l’ombre du Président. Aujourd’hui, il se trouve être de nouveau le parti majoritaire du pays. Il domine incontestablement les assemblées locales, provinciales et nationales, et même s’il n’a plus sa «virilité» d’antan, il faut tout de même admettre qu’il meuble plus que tout autre formation le vide dont souffre la scène partisane.
Et c’est encore lui, par exemple, qui a pris les devants à l’occasion de la commémoration des massacres du 17 Octobre 1961 à Paris, pour se faire l’interprète du peuple algérien et réclamer des excuses à la France pour les horreurs commises sur nos populations durant plus d’un siècle. Le comité, lui, n’a pas oublié Gharbi, mais il a oublié de se prononcer sur cette question nationale.
S’il a oublié Gharbi, le FLN n’a pas oublié de se positionner. Des choses qui ne mangent pas de pain mais qui font la différence et qui enseignent que le FLN a encore de beaux jours devant lui. Et puis, peut-on sérieusement envisager d’envoyer au musée un parti qui finit toujours ses courses sur le podium ? Pourquoi donc cet acharnement ? Est-ce le FLN qui met frauduleusement la main dans la caisse de la RADP ?
Par Mohamed Zaâf
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