A voir l’atmosphère de sinistre et de quasi-deuil qui a régné hier à l’annonce du résultat victorieux de l’Egypte contre la Zambie, on mesure, en évitant tout jugement de valeur du genre «aliénation», toute l’importance que revêt le football dans notre pays, et peut-être partout dans le monde.
D’ailleurs, même pour écrire ces lignes en toute sérénité, il aura fallu se faire violence et s’extirper de l’ambiance de déception généralisée, et bien malin serait celui qui se dirait insensible à cette ambiance si communicative.
Dans le pire comme dans le meilleur, il faut le préciser. N’oublions pas qu’on a tous été heureux à nous immerger dans la communion festive lors des victoires récentes de l’équipe nationale, en espérant que cette allégresse soit rééditée, certes avec moins d’assurance, ce soir.
Dans la joie comme dans la tristesse, il faudrait faire œuvre utile en expliquant là où on le peut qu’il ne faut pas que la première se transforme en bonheur béat et que la seconde se métamorphose en grand malheur, comme si le destin de la Nation en dépendait comme annonce d’une décadence ou d’une descente aux enfers.
En toute chose, et par rapport à l’impact d’un résultat plus qu’ailleurs, il faut savoir raison garder. Plus facile à dire qu’à faire. Même si la raison fournit l’argument imparable que ce n’est qu’un match, on reste humain.
Et, surtout, observateur lucide et objectif ou pas, on ne peut s’extraire de la communion avec sa propre société, dans les bonnes comme les moins bonnes étapes. Alors, il faut assumer.
N.S.
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