La décision du chef de l’AP, une «trahison» pour certains, annihilait des montagnes d’efforts accomplis au niveau international pour faire condamner entre autres les crimes de guerre commis par Israël à Gaza,
Saoul Takahachi, le vice-président du bureau du haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, trouvait récemment que le rapport du juge Richard Goldstone était «le plus fort dans toute l’histoire onusienne». Un rapport qui devait procurer leur première condamnation aux pilleurs d’organes.
Une juste sanction qui fut évitée grâce à l’ajournement in extremis du rapport obtenu avec la «complicité» de Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne (AP). Le report suscita de la colère à travers le monde et lui fut traité de tous les noms d’oiseaux. Il est vrai que ce Abbas n’a absolument rien à voir avec notre défunt Ferhat et que le Mahmoud n’a rien à voir non plus avec Ahmadinedjad, un président qui, lui, irait comme un gant à la résistance en Palestine.
La décision du chef de l’AP, une «trahison» pour certains, annihilait des montagnes d’efforts accomplis au niveau international pour faire condamner entre autres les crimes de guerre commis par Israël à Gaza, ce qui, pour le moment, évite les tribunaux internationaux aux tueurs d’enfants.
Les parlementaires d’Europe affichèrent leur mécontentement et se montrèrent autant surpris de la pirouette d’Abbas que dans le monde arabo-musulman. Tout le monde a réagi et regretté la chose, y compris les justes parmi nos cousins. Pas plus tard qu’hier, M. Pierre Stambul, de la respectable Union juive française pour la paix (UJFP), à ne pas confondre avec l’UPJF (Union des patrons des professionnels juifs de France), n’hésitait pas à qualifier dans les colonnes du Jeune Indépendant la bêtise d’Abbas de «faute politique majeure». Tous les Algérois approchés sur la question n’en pensent pas moins.
Sauf qu’à Alger et dans le reste du pays aucune force politique ou sociale ne s’est aventurée à le dire de façon aussi audible que l’UJFP. Ce qui incite à conclure que peut-être ce n’est pas au seul FLN d’aller au musée mais à toute la classe politique rubriquée chez Zerhouni. La Mecque des révolutionnaires n’étant plus, ayant cédé le pas à Alger la blanche… et bleue, il serait peut-être temps de se verser dans le a’laoui. Evidemment, il s’agit de cette danse qui procura à l’Algérie le 1er prix du folklore !
Par Mohamed Zaâf
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire