Une harmonisation des programmes d’apprentissage à l’échelle nationale devient une urgence pour en finir avec l’anarchie qui prévaut actuellement au niveau des auto-écoles plus animées par le souci du lucre que l’impératif pédagogique.
Samedi, la route a encore tué. Huit morts à Boumerdès et 26 blessés et 4 morts et huit blessés à Sétif. Et la spirale de la violence routière continue, comme si l’entrée en vigueur des dernières dispositions prises dernièrement par le gouvernement ne sont d’aucun impact.
Hier, le ministre des transports a procédé à l’installation du centre national du permis de conduire.
A priori, cet établissement qui s’incombe pour mission de mettre une place une politique nationale de l’enseignement de la conduite est de nature à contribuer à terme à la maîtrise des démons mortifères de la route. Étant établi, comme le montrent les enquêtes de la gendarmerie, que le permis de conduire est un des facteurs majeurs des accidents.
En effet, une harmonisation des programmes d’apprentissage à l’échelle nationale devient une urgence pour en finir avec l’anarchie qui prévaut actuellement au niveau des auto-écoles plus animées par le souci du lucre que l’impératif pédagogique.
Mais ce centre, tout utile qu’il est, ne peut donner à lui seul un coup d’arrêt au terrorisme de la route. Car les accidents sont aussi dus à des défauts mécaniques, à un mauvais état des routes, à la disproportion qui existe actuellement entre les infrastructures routières et le parc roulant, voire d’autres facteurs.
Il s’agira, en fait, pour les pouvoirs publics, de faire un diagnostic de toutes les causes des accidents, autrement dit ne pas se suffire de mesurettes parcellaires et conjoncturelles, et de mettre en place une politique de la circulation routière, articulée à la fois sur la répression, la prévention et le civisme citoyen. Des impératifs, qui ont un air de déjà- entendu. Car, à ce jour, nous n’avons pas, citoyens et pouvoirs publics, été en mesure de les mettre en route. Hélas ! Et c’est ce qui fait que chaque jour que Dieu fait, on compte des morts.
Par : Omar Ouali
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