Encore une fois, Oran, la deuxième ville du pays, se trouve impliquée dans une autre affaire de blé avarié d’origine française. Mais si la dernière affaire de blé pourri introduit et consommé par la population oranaise fut complètement tue chez nous mais révélée par la seule presse française, cette fois c’est grâce à la Gendarmerie nationale, qui est à saluer au passage, que le lièvre est débusqué.
Paradoxalement, Oran avait bloqué dans «l’affaire Codial» un chargement de blé d’origine américaine, reconnu de bonne qualité, documents officiels algériens et américains à l’appui. Il est vrai qu’à l’époque Oran calquait quelque peu son évolution sur le défunt «GGA», c’est-à-dire qu’elle s’adjugeait une sorte d’autonomie que les populations de la région n’ont pensé ne serait-ce qu’une seconde à revendiquer.
Aujourd’hui, grâce à Dieu, ce n’est plus le cas puisque l’engrenage connaît des grincements, que la tentative ne connaît plus la réussite d’antan et qu’il devient désormais possible de barrer la route à ce genre de trafic dont les conséquences peuvent s’avérer catastrophiques pour nos populations de l’Ouest.
L’autre aspect révoltant dans ce nouveau scandale, c’est que l’Office national des céréales a importé 25 491 tonnes de blé pourri auprès d’un fournisseur français avec une autorisation d’entrée délivrée prématurément par l’Inspection de la qualité et de la répression des fraudes.
Comment peut-on attester de la conformité de la marchandise avant l’établissement du rapport d’analyse ? «Je me demande comment on nous a délivré un certificat de conformité si ce blé était avarié et non conforme.
C’est insensé», disait le directeur régional de l’Union des coopératives agricoles à la presse locale. Il n’y a pas que lui qui se pose la lancinante question : qui peut importer du blé avarié et s’arranger pour lui faire emprunter un chemin pour valises diplomatiques ?
A la justice de nous révéler qui sont ces gens sans foi ni loi qui acceptent de mettre en danger la santé des Algériens pour quelques sous ! A la justice de sévir aussi, car l’affaire pue la corruption, un mal qui s’étend chaque jour davantage et qui semble narguer le pouvoir qui se promet de le combattre.
Par Mohamed Zaâf
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