L’ANP, qui a entrepris une politique de professionna-lisation et de mise à niveau de ses équipements, ces dernières années, entend avoir le meilleur dans les choix qui lui sont proposés.
Dans le cadre de sa politique de diversification, le ministère de la Défense nationale a initié un certain nombre d’actions permettant, d’abord, la modernisation des moyens logistiques de l’ANP et d’éviter ensuite de dépendre de tel ou tel fournisseur en cas de crise politique qui risque d’être utilisée, tel que cela l’a été dans les années 1990, comme outil de chantage.
Ainsi, en plus de son fournisseur traditionnel qu’est la Russie, l’Algérie négocie des contrats d’armement avec d’autres États à l’exemple de la Grande-Bretagne pour les avions de chasse et des hélicoptères et de l’Italie pour les frégates. L’ANP, qui a entrepris une politique de professionnalisation et de mise à niveau de ses équipements ces dernières années, entend avoir le meilleur dans les choix qui lui sont proposés.
Pour les partenaires étrangers qui se disputent les marchés militaires, il est clair que l’Algérie est devenue un partenaire solvable, surtout après la conclusion, en 2006, d’un mégacontrat avec Moscou de plus de 3,5 milliards de dollars, un somme qui devrait atteindre les 7 milliards de dollars avec les nouvelles commandes algériennes. Mais l’affaire des Mig-29 a quelque peu changé la donne et refroidi les intentions algériennes de compter exclusivement sur l’ancien allié soviétique.
Parallèlement au partenariat étranger, le ministère de la Défense nationale a également initié une politique de rationalisation du budget des importations en misant sur l’industrie nationale. Et ce n’est pas un hasard si la SNVI est aujourd’hui classée parmi les dix meilleures entreprises nationales. Ayant conclu d’importants contrats avec l’ANP, elle a fourni à l’armée de 1999 à 2007 quelque 105 000 véhicules.
Mais le développement de l’ANP ne s’arrête pas là. Si la base logistique de Béni-Mered est considérée comme le fleuron de l’industrie militaire algérienne, il n’en demeure pas moins qu’elle ne peut, dans l’état actuel des choses, subvenir à tous les besoins de l’armée. Cependant, l’accent est déjà mis pour en faire un axe de transfert de technologie afin que le recours à l’importation ne soit valable que pour l’acquisition de moyens de défense stratégique.
Par : Salim Tamani
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