samedi 10 octobre 2009

Rompre la spirale

Il y a comme un appel au nihilisme qui rejaillit chez les tenants de la bien-pensance à chaque fois qu’éclate une affaire de corruption, où l’on voit ces experts en sinistrose qui s’évertuent à ne voir que le mal au moment où redoublent les initiatives pour le combattre. Il en est ainsi de la lutte contre la corruption.

Depuis des années, avec des moments forts comme c’est le cas actuellement, l’Etat prend ses responsabilités en pourchassant le duo malfaisant constitué par le corrompu et le corrupteur.

Les enquêtes sont particulièrement longues, parce qu’il s’agit de remonter les filières, afin de ne pas s’arrêter aux fusibles jusqu’à arriver à démanteler le réseau avec tout ce qu’il contient de menu fretin et de «gros» commanditaires.

Dans ces moments, au lieu d’applaudir à l’efficacité d’un Etat qui balaye devant sa propre porte, ces relais du «tout va mal» ne trouvent rien de mieux que d’exprimer leur «désaveu» et de lancer des cris d’orfraie sur cet Etat corrompu, de «bas en haut».

On ne se dit pas, par une réaction élémentaire, normale et saine, que ce pouvoir est en train de nettoyer ses institutions de ses brebis galeuses, en les déférant devant la justice, afin que le coupable soit condamné et l’innocent soit lavé de toute suspicion, et qu’ainsi il s’enlève une épine qui éclabousse et son fonctionnement et sa crédibilité, sur la plan national et mondial.

Non, on fait comme si on avait affaire à un Etat masochiste, qui protège les mafieux derrière une barricade d’impunité et de statut au-dessus des lois. En poussant cette logique au bout du paradoxe, on appellerait cet Etat à ne plus poursuivre les corrompus tapis en son sein et à ne plus médiatiser ce genre d’affaires.

En d’autres termes, adopter l’attitude des trois magots, rien vu rien entendu, pour ne pas éclabousser son image de marque. Par conséquent, laisser les corrompus et les corrupteurs s’en donner à cœur joie, en silence.

N. S.

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