Quel que soit l’enjeu du match Egypte-Algérie, il ne s’agit que de football pour faire triompher le sport, dans tout ce qu’il a de plus noble, c’est-à-dire dans sa vocation d’ambassadeur de la paix et de l’amitié entre les peuples.
Cela est plus pertinent quand il s’agit de l’Egypte et de l’Algérie que lient des relations historiques faites de sacrifices mutuels et de brassages humains et culturels, et des relations présentes faites d’échanges économiques et de solidarité politique. Faut-il rappeler que les deux peuples sont africains, musulmans, arabes, et de surcroît soudés par une cause commune de liberté et de justice qui a tant coûté à la nation arabe ?
Tous ses liens, cette manifestation évidente de communauté de destin ne laissent aucune brèche possible à l’intrusion de la discorde, de l’invective et de l’inimitié, et surtout pas quand il s’agit de sport.
Certes, le rendez-vous est important et l’enjeu tout aussi important, mais il n’y a de valable, dans une telle situation pour départager les équipes des deux pays, que le mérite sportif qui, seul doit avoir le dernier mot, pour qu’en bout de parcours, l’Algérie et l’Egypte demeurent les pays frères qu’ils ont toujours été.
Politiser le sport est une voie de facilité que d’aucuns voudraient investir comme vecteur d’enjeux internes. Il est tout à fait légitime que face à l’Egypte, tout Algérien souhaite que l’équipe adverse perde la partie, et inversement du côté égyptien.
Mais personne n’est en droit de souhaiter qu’une défaite de football se transforme en défaite de tout un pays ou encore en défaite de l’éthique sportive, surtout que le monde entier nous observe.
18-10-2009
F. N
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