dimanche 18 octobre 2009

Équations

L’absence d’un véritable marché de location pénalise non seulement le citoyen, qui peut très bien louer son appartement comme c’est le cas ailleurs, mais aussi l’État qui subit la pression des demandeurs de logement qui sont de plus en plus nombreux.

quand le bâtiment va, tout va. Le gouvernement a bien compris cette équation, surtout que ce secteur, qui a survécu à la crise des années 1990 avec des milliers de pertes d’emploi, a réussi à se redéployer grâce à l’ambitieux programme de logement lancé depuis 1999.

Au-delà de la formule AADL qui a permis à des milliers d’Algériens d’accéder à leur droit au logement malgré les retards considérables dus à plusieurs facteurs, d’autres opérations mises en œuvre par les pouvoirs publics ont vu des chantiers du BTP pousser un peu partout à travers le pays. Mais cette stratégie assumée entièrement par l’État est-elle suffisante pour résorber la crise du logement et permettre en même temps au secteur du bâtiment de retrouver des normes internationales ?

Il serait difficile de répondre brièvement à cette somme d’interrogations vu la complexité du problème. Mais l’absence d’une politique d’aménagement du territoire a considérablement contribué au déséquilibre que connaît aujourd’hui le développement du tissu urbain au point où l’on constate que les programmes de logement ne sont pas équitablement répartis.

Bien entendu, l’offre et la demande jouent un rôle prépondérant dans l’étude des projets et leur répartition tient beaucoup plus de la concentration du marché de l’emploi que d’autres choses, ceci, d’une part ; d’autre part, il faudrait bien admettre que l’absence d’un véritable marché de location pénalise non seulement le citoyen, qui peut très bien louer son appartement comme c’est le cas ailleurs, mais aussi l’État qui subit la pression des demandeurs de logement qui sont de plus en plus nombreux.

Pourquoi ? Les loyers sont d’abord chers pour ne pas dire inaccessibles pour le niveau très bas des salaires en Algérie. Ensuite, il faut dire que l’administration ne protège pas suffisamment le propriétaire.

Une situation qui demeure jusqu’à présent figée. D’où le chiffre effarant qui est encore sorti du dernier recensement de la population en 2008 avec 1,5 million de logements fermés dans le pays. Et si l’on faisait en sorte de mettre une partie de ce parc dans le marché de la location, la crise du logement trouverait sans aucun doute un début de solution en attendant que le bâtiment puisse connaître sa vitesse de croisière.

Par : Salim Tamani

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire