C’est samedi prochain que le sort du bureau du Comité olympique algérien se jouera dans une assemblée générale démunie et affaiblie par tant de manipulations et de manœuvres responsables de l’état du mouvement sportif national et de la faiblesse du niveau de performance de toute les disciplines.
La composante même de l’AG élective est discutable dans la mesure où, et au-delà des mauvais élus au niveau de certaines fédérations, la majorité des membres ne sont pas représentatifs de panels sportifs, d’acteurs économiques, sociaux et de lobbies capables de donner un souffle au COA, tant au plan national qu’international. L’argent est le nerf du sport. Si le COA avait une composante représentative de la technicité, du savoir-faire, de l’imagination, du monde des finances, de femmes et d’hommes influant sur la scène sportive nationale et mondiale, des écoles de formation auraient été mises en place au profit de millions d’enfants et jeunes à travers toutes les régions du pays, qui n’attendent qu’une prise en charge et un développement de leurs talents innés, pour constituer une réserve pour les différentes disciplines sportives olympiques afin que l’Algérie cesse d’être confinée dans des disciplines classiques propres à un sous-développement chronique.
Les privilèges que confère un siège à l’Assemblée générale et au bureau du COA sont liés à une réelle responsabilité, à un engagement en faveur du sport national et au cahier des charges qui est loin d’être une sinécure ou une rente. S’il n’y a pas une réelle prise de conscience de tous ces enjeux, le mouvement sportif national et, par extension, l’image de l’Algérie sur la scène internationale, risquent de poursuivre la descente aux abîmes. Les instances sportives nationales sont autant responsables de la situation de la jeunesse algérienne que les autres départements ministériels et institutions en charge du bien-être social.
Quel rapport a le COA avec les écoles et les universités algériennes pour promouvoir les différentes disciplines sportives ? Le COA dispose-t-il de démembrement au niveau local afin qu’il puisse agir dans les quartiers et faire un travail de proximité auprès des enfants et des jeunes pleins de ressources et de dynamisme, hélas mal canalisés et mal exploités. Ce sont là les défis réels et sérieux des responsables du sport national qui doivent semer l’esprit et les valeurs de l’olympisme que sont la paix, la coexistence et la cohabitation de toutes les différences en harmonie.
Ces objectifs sont autant de défis qui doivent être des critères en amont et en aval de tout choix d’un membre de l’AG et du bureau du COA. Malheureusement, les voies de la rente sont impénétrables et les parasites qui infestent le mouvement sportif ont la peau dure tant elle est imperméable à la raison qu’imposent l’intérêt public et le salut du sport national.L’AG élective du COA qui a fait couler beaucoup d’encre et a été reportée à plusieurs reprises, suscite les convoitises de ceux qui ne pensent qu’à leurs affaires personnelles. C’est pourquoi elle risque d’être, ce samedi, une montagne qui accouche d’une souris, sans plus.
Par Abdelkrim Ghezali
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