samedi 7 novembre 2009

Globalement positif

Selon les conclusions de la mission du Fonds monétaire international «…le défi principal pour l’Algérie consisterait à favoriser l’émergence d’un secteur privé dynamique et compétitif», lequel contribuerait à bâtir une économie diversifiée tout en soulignant la nécessité «d’améliorer sensiblement le climat des affaires favorisant les investissements tout en poursuivant l’intégration de l’économie algérienne dans l’économie régionale et mondiale en menant à bien les négociations avec l’OMC…».

Voilà des conclusions qui peuvent, en même temps, tout dire et ne rien dire parce que, en fait, elles n’apportent pas de réponses ou de propositions précises aux desiderata de l’institution financière précédemment évoquée, sinon ne formulent pas ses exigences en des termes moins abscons.

En tout état de cause, il faudrait quand même retenir que les conclusions des membres de la mission confortent la politique économique jusque-là suivie par l’Algérie, en ce sens que sont évoquées les performances économiques nationales malgré le contexte international actuel.
En se gardant d’exprimer un avis tranché avant de mesurer les retombées de la LFC, indirectement, l’un des membres de la mission, sans conforter ostensiblement l’option algérienne, n’en a pas moins préféré laisser le temps au temps et, surtout, disposer a posteriori des effets de ladite mesure sur le marché et ses mécanismes annexes.

Il semble donc que, loin de desservir ou de pénaliser le secteur privé, les mesures de la LFC ont besoin d’être vérifiées sur le terrain d’autant qu’elles devraient éviter au pays de supporter un surcoût en matière d’importations surtout que sa solvabilité est acquise. Le constat fait dans le rapport annuel 2008 de la Banque d’Algérie quant à la forte expansion des importations passées de 18 milliards de dinars en 2004 à 38 en 2007 assurant par voie de conséquence les bons gages du choix fait par le gouvernement algérien.

Preuve en serait, selon le ministre des Finances «…la baisse de la facture alimentaire enregistrée au cours du premier trimestre 2009». Tous ces résultats positifs sont à mettre sur le compte d’une politique financière prudente, un endettement extérieur contenu, des réserves de changes confortables et de bonnes performances macro-économiques, le secteur hors hydrocarbures ayant de manière appréciable contribué notamment à travers des résultats réalisés dans le domaine de l’agriculture.

Il reste maintenant que tout cet édifice incontestable puisse être consolidé et, encore une fois, toujours selon le ministre des Finances «…à moyen terme, l’Algérie disposerait d’indicateurs favorables» que confirment des disponibilités financières à même de parachever les programmes retenus par le président de la République dans le cadre de son mandat et contenu dans son programme électoral. Mieux encore, pour le grand argentier national, l’Algérie est en mesure d’annuler quasi-totalement sa dette extérieure tout en gardant en l’état ou en améliorant ses réserves de changes.

L’essentiel étant d’éviter une quelconque rupture dans la dynamique engagée afin que ne soit pas remise en cause la mise à niveau de l’économie. Les représentants du FMI, en professionnels de la finance internationale, ne peuvent pas ignorer tous les progrès enregistrés dans tous les domaines comme ils demeurent très peu enclins à délivrer gratuitement des satisfecit à un pays dont l’économie n’a eu cesse d’être passée à la loupe depuis qu’il est sorti d’une situation politique, économique et sociale incroyablement compliquée dans laquelle il a été plongé par l’aventurisme d’apprentis sorciers.

Par A. Lemili

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