Maintenant que les masques sont tombés, chers «frères» arabes d’Egypte, les oripeaux de l’arabité ne suffisent plus pour couvrir votre haine, votre opprobre. Nous vous disons «Bravo âalikoum» pour l’accueil que vous avez daigné réserver à nos joueurs et à nos supporters chez vous au Caire. Bravo pour la sauvagerie et le lynchage avec lesquels vous vous en êtes pris à vos hôtes.
Merci de nous avoir surtout donné l’opportunité de nous attarder un peu plus sur cette «fraternité» arabe. Sur ce qu’elle nous a apporté, de faire le bilan de cette collaboration avec vous, chers «frères». Il est inutile de vous rappeler que le sang des Algériens s’est mêlé à la terre d’Egypte quand nos jeunes soldats de l’ANP ont défendu, en 1973, avec bravoure, le désert du Sinaï face à Israël, votre ennemi d’hier.
Oui, votre ennemi d’hier, car aujourd’hui, c’est à partir du Caire que l’armée israélienne a eu le feu vert pour massacrer les enfants de Ghaza. Il est inutile de vous rappeler la fameuse 8e BB (Brigade Blindée) algérienne qui a été dépêchée sans condition afin de concrétiser «le devoir de solidarité agissante envers les causes justes et plus particulièrement vis-à-vis de la cause arabe».
3000 militaires se sont rendus, par voie terrestre, en Égypte en plus du matériel militaire. Vous nous l’avez bien rendu chers «frères» arabes. Que des jeunes chauffés à blanc s’attaquent à un bus d’une équipe adverse n’est pas un fait extraordinaire en soi. On peut lui trouver toutes les explications et les excuses possibles puisque les Egyptiens n’ont pas inventé le hooliganisme. En revanche, ce que les journalistes égyptiens ont inventé, c’est la malhonnêteté et la boulimie du mensonge médiatique.
De la malhonnêteté parce que ces mêmes journalistes qui ont été reçus, il y a à peine dix jours, avec un méchoui et des cadeaux à Djenan El Mithaq, n’ont pas respecté un contrat moral passé entre les deux parties. Pourtant, jamais une délégation de journalistes étrangers n’a eu autant d’égards de la part des Algériens.
Ils ont inventé la boulimie du mensonge médiatique car, une fois retournés en Égypte, c’est de la haine qu’ils ont éructé et étalé dans les colonnes de leurs journaux et les plateaux de leurs télévisions. On savait depuis longtemps que les tares et les déboires de la presse sportive égyptienne sont légendaires mais pas avec autant de haine.
Une rencontre de football entre deux nations n’est jamais la dernière, car la noria du sport continuera tant qu’il y aura des compétitions internationales. Nous vous donnons donc rendez-vous même après le match du Soudan. En attendant, vous avez surfé là où il ne fallait pas. Mais, merci d’avoir permis aux Algériens de se réconcilier avec eux-mêmes. Vous avez surfé sur la mauvaise vague. Vous avez ouvert la boîte de Pandore, chers «frères» arabes d’Egypte.
Brahim TAKHEROUBT
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