Les députés ne sont en phase avec les préoccupations de la nation et celles des citoyens qui les ont élus que lors des campagnes électorales. La sentence semble excessive mais, hormis quelques exceptions, il faut dire que ce sont les députés eux-mêmes qui prêtent le flanc à de tels verdicts, qui les inscrivent en porte-à-faux avec la noble mission politique qui est la leur.
Le retard relatif aux questions orales, qui en réalité met dos à dos et dans le même sac ministres et députés, ainsi que le bureau de l’APN, est un exemple, parmi tant d’autres, sur ce grand écart entre la vocation et la réalité, c’est-à-dire la déviation. Passons sur l’absentéisme et sur d’autres péchés mignons, tels que l’ardeur sujette à suspicion, à se manifester devant les caméras.
Passons également sur les indemnités et autres privilèges, dont bénéficient les élus du peuple. Le problème de ces multiples écarts est d’ordre politique, parce qu’il y va du sens même à donner à la vie républicaine. Ce genre d’écarts, dès qu’ils se multiplient et prennent une ampleur démesurée, non seulement éclaboussent les députés intègres et sincères, mais portent également préjudice au sens de l’élection.
A la longue, le citoyen perd confiance en cet acte civique, parce qu’il voit qu’il est détourné. Et ce retrait de crédibilité se ressent directement sur le taux de participation, autant dire d’abstention, le jour du vote, pour élire «l’Assemblée des représentants du peuple».
D’ailleurs, c’est aux députés et aux partis de faire le ménage dans leurs propres rangs. Certains l’ont fait, et ils se reconnaîtront. D’autres ne l’ont pas fait, et ils se reconnaîtront également…
N.S.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire