dimanche 4 octobre 2009

Avec ou sans Al-Qaïda

Le GSPC sans Al-Qaïda trouvait la grâce auprès de pays occidentaux qui le classaient dans la liste des groupes armés d’opposition. Ce n’est pas, bien sûr, la position des Algériens car, pour eux, il s’agit de groupes armés terroristes et qualifier ces groupes armés d’opposants constitue une ingérence interne et même, peut-être, un encouragement à l’expression de la violence.

Depuis les attentats du 11 septembre, tout a changé. Les Américains, surtout, ont fait un virage à 180 degrés. Inquiétés et même angoissés par les vulnérabilités de leur dispositif de sécurité, et surtout par l’incapacité de leurs services de renseignements à prévoir ces attentats et à les faire échouer, ils étaient prêts à s’engager sur toute piste pouvant indiquer qu’ils progressaient dans la bonne direction.

Les Etats-Unis viennent de réadopter la même position à l’égard du terrorisme qu’ils avaient prise avant les attentats du 11 septembre. Ils considèrent, maintenant, que c’est la filiation des groupes armés à Al-Qaïda qui constitue une menace pour le monde entier.

Il y a, ainsi, dans la perception américaine une discrimination à faire entre les groupes armés dans les pays arabes ou maghrébins selon que ceux-ci exercent la violence exclusivement dans leurs pays d’origine ou internationalisent celle-ci pour l’exercer sur le territoire américain et dans d’autres pays.

S’agirait-il de considérer que le mouvement des groupes armés qui existe en Algérie est un mouvement nationaliste, comme il a été soutenu par un Libanais sur un plateau de télévision française, pour expliquer pourquoi la liste des auteurs des attentats du 11 septembre ne comportait aucun Algérien ?

S. I.

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