Serait-il normal de croire que l’Algérie, en tant que système politique, veut se différencier coûte que coûte des pays arabes et qu’elle investisse dans la démocratie à l’image des pays occidentaux, alors qu’elle poursuit un processus dont la nature ne soit pas en contradiction avec ce qui se pratique dans les pays arabes ?
Pouvons-nous soutenir sans erreur qu’aussi bien en Algérie que dans les autres pays arabes, les orientations politiques et économiques sont celles que dégage le champ politique par confrontations dans un débat approfondi ? Il fut un temps où on estimait - on croyait même - que notre pays avait officiellement opté pour ce qui apparaissaient être des valeurs démocratiques, des atouts que les pays arabes considéraient plutôt comme des malédictions.
Mais, très vite, des pays arabes pensaient que nous étions partis assez loin tandis que des pays dits démocrates nous reprochaient de ne pas aller assez vite. Pour dénaturer les partis, et donc le processus de démocratisation, il se disait souvent que ceux qui ont créé des partis l’ont fait pour des motivations de pouvoir, lesquelles sont liées, bien sûr, aux dividendes à en tirer. Fallait-il leur prêter uniquement cet objectif alors que c’est dans la nature même des partis politiques de concourir électoralement pour accéder au pouvoir ?
Ceux qui se chargent d’étudier les vulnérabilités de l’autre savent que les moyens politiques de l’opposition ne pourront pas venir à bout de ceux qui détiennent en main le pouvoir d’agir. Autrement dit, nous ne sommes pas dans une situation de «révolutions» colorées.
S. I.
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