La presse FLNiste nous raconte que le Front aurait, semble-t-il, décidé de relever le gant et de refuser cette fois encore de rejoindre le musée, comme on l’y invite régulièrement depuis le début de la crise sécuritaire, il y a une génération. Alors qu’il se trouve pleinement plongé dans les préparatifs de ses 9es assises, le parti du FLN, nous dit-on, est pris sous le feu nourri d’une campagne féroce menée par des comploteurs «haineux».
Des attaques saisies au vol par le Front qui voit là une occasion à ne pas rater pour recoudre l’unité brisée par un «mauvais œil» plus dévastateur que celui qui vient de se fixer sur «l’avion le plus sûr», le malaimé Rafale. Ainsi, la base du Front connaît à travers le pays la mobilisation des grands jours et les kasmas disent, comme au bon vieux temps, se tenir debout comme un seul homme pour défendre les choix du parti et dénoncer l’ennemi avec la virulence d’antan.
Abbas Mikhalef, contradicteur en chef au sein du Front, participait à la riposte. Bien plus, l’homme se démarquait du fameux rassemblement des «Fidèles à l’ALN/FLN», cette entité fantôme encore à l’état de fœtus mais qui, dans un appel public, propose entre autres de «libérer» le FLN. Une entité dont ferait partie Lakhdar Bensaïd, l’ex-chef de la CNEC, poursuivi en justice par le FLN et dont le procès vient d’être reporté une 2e fois.
Bensaïd avait assuré détenir des documents prouvant que le FLN abritait dans ses instances exécutives plus de 120 cadres qui seraient des fils de harkis et des agents au service des intérêts français. En réalité, une accusation assez troublante quand on pense à sa tiédeur face aux questions sur lesquelles il était intraitable hier.
Aller au musée serait alors un choix clément si jamais l’accusation était fondée. Qu’ont à faire nos populations d’un Front ramolli, toujours à la traîne des décisions, incapable d’être leur interprète à l’intérieur et encore moins à l’extérieur d’où il s’absente.
Au moment où Mustapha Mazzouzi soutient que le FLN est fort, Saïd Abadou, lui, préfère délivrer un testament précoce et appelle les générations de l’indépendance à poursuivre la bataille de l’édification. C’est plus intéressant, à condition bien sûr de… les associer !
Par Mohamed Zaâf
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