L’ex-sénateur Djamal Eddine Habibi dit vouloir redorer son blason au père naturel de tous nos partis, le FLN, comme il entend arracher l’Algérie aux griffes de ses prédateurs : des pseudo-politiques aux gangs de la maffia politico-financière en passant par les réseaux narcotrafiquants. Djamal Eddine Habibi préside actuellement aux destinées du «Mouvement des Fidèles», une formation en gestation qui aurait réussi récemment à ouvrir 16 bureaux dans diverses wilayas en seulement… un mois.
Dans un communiqué publié à l’occasion des festivités du 1er Novembre, le MF parle de sa détermination à «réhabiliter» le FLN, après les dégâts postindépendance que lui auraient causé les infiltrés et autres traîtres. De plus, l’organisation de M. Habibi se dit foncièrement contre toute idée d’envoyer le FLN au musée. Et là, elle se distingue, puisque jamais auparavant pareille position n’a été exprimée par ne serait-ce qu’un groupe scout. Aucune formation politique ne prenait le parti du FLN lorsqu’il recevait des coups, alors que ceux qui lui en donnaient le faisaient avec plus de méchanceté, plus de plaisir que la France n’en avait elle-même à l’époque des «événements».
Mais quand le MF se propose de récupérer les vrais principes du Front authentique on ne peut que penser que la tâche est autrement ardue. Où peut-on récupérer des principes qui ne savaient pas ce que le mot échec voulait dire mais qu’on a pour notre malheur égarés ? Dans les objets trouvés ?
Dans les archives de la guerre d’indépendance internées en France ? Faudra-t-il penser à créer à cet effet une commission nationale, comme pour l’histoire de la corruption ? M. Habibi sera peut-être contre, lui qui parle de la vanité du projet portant création d’une commission nationale pour la lutte contre la corruption.
Un projet qui n’est en réalité qu’une preuve de l’échec des institutions de l’Etat à faire face aux corrompus, nous dit le MF. Peut-être qu’il ne fallait pas surseoir à la visite de Hortefeux, qu’il fallait plutôt lui dérouler le tapis rouge pour qu’il nous aide à percer la botte secrète des corrompus de chez lui, les nôtres n’étant finalement que des légataires. Hizb franca serait-il un peu moins qu’un mythe ?
Par Mohamed Zaâf
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