Il est évident que la véritable insertion commence par le travail, permanent autant que possible, et que cette condition passe par l’adéquation entre l’enseignement, «classique» et professionnel d’une part, et de l’autre, le monde du travail.
Faute de mieux et en attendant, un Etat ne peut rester les bras croisés face à la situation de chômage qui pénalise les millions de jeunes, notamment diplômés. Cela se fait d’ailleurs sous tous les cieux, y compris dans les pays qui abhorrent toute forme d’assistance sociale.
Les récentes mesures d’un «salaire» de 6 000 Da pour les chômeurs n’est pas la première du genre, et d’autres dispositifs analogues ont été déjà lancés, avec plus ou moins de réussite. On peut faire la fine bouche, en demandant plus et mieux, par rapport à toutes ces tentatives, mais ces dispositifs ont tous le mérite d’exister. Bien sûr, nombreux, et pas forcément à tort, sont ceux qui estiment que
6 000 Da, c’est insuffisant, et que ça ne suffit même pas pour ceci ou cela. Mais il faut se mettre à la place de ceux qui n’ont même pas ce minimum pour pouvoir décréter de l’utilité ou non de ce pactole. Il faut ajouter que cette somme n’est pas de l’aumône, ce qui serait révoltant autant pour l’expéditeur que pour le récepteur, mais qu’elle s’insère dans… l’insertion.
En fait, tout est dans l’accompagnement de ce genre de mesures, dont le caractère palliatif est indéniable, pour justement, en diminuer cette teneur transitoire. Il faut donc rappeler aux bénéficiaires et surtout aux analystes experts en sinistrose, que c’est là un tremplin, avec ses insuffisances, et non pas une fin en soi, avec sa charge d’illusions et de faux espoirs.
N.S.
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